Résumé de la 12e partie n Certaines habitudes deviennent des comportements presque innés : on essaie d'en oublier certaines, mais elles finissent toujours par revenir. Comme les philosophes grecs, la sagesse algérienne enseigne aussi que «l'habitude est une seconde nature». L'habitude, qui résulte des expériences accumulées, est, en principe, distincte de l'instinct, impulsion innée, qui pousse à se comporter d'une certaine façon, mais en réalité, l'habitude n'est pas très loin : car certaines habitudes deviennent des comportements presque innés : on a beau chercher à faire oublier certaines d'entre elles, elles finissent toujours par revenir. Le récit suivant enseigne cette vérité. Un jeune roi était à la recherche d'une fiancée. Il a pratiquement vu toutes les jeunes filles mariables et aucune ne lui a plu : les unes étaient laides, d'autre bêtes, d'autres encore trop malignes. Toutes ont des défauts ! Son père, le roi, s'emporte. — Si tu continues, tu ne te marieras jamais ! — Ce n'est pas ma faute, si toutes ont des défauts ! — Tu ne trouveras pas une femme parfaite. C'est pourquoi, je te somme de faire un choix le plus vite possible, autrement, je choisirai à ta place ! — Je vais faire mon choix ! Toute la journée, il pense aux femmes qu'il a déjà vues et il a beau essayer de leur trouver des qualités, il n'y parvient pas. «Elles ne me plaisent pas !» Mais il se rappelle les menaces de son père et sa promesse de choisir pour lui. «Je dois choisir moi-même !» Il fait venir encore d'autres filles et les fait défiler devant lui. Mais comme les autres, aucune ne lui plaît. — Rentrez chez vous ! Son précepteur, qui assiste à la scène, se montre sceptique. — A ce train-là, vous n'arriverez jamais à choisir ! Le prince s'écrie. — Que dois-je faire ? — Il y a beaucoup de jolies filles, vous pouvez en désigner une ! — Je ne sais laquelle choisir ! — Alors, fiez-vous à la providence… Laissez-la choisir pour vous ! Le prince réfléchit. — C'est vrai, je devrais faire confiance à la providence ! Mais comment procéder ? — Choisissez une fille au hasard ! — Non, non, je veux tenter ma chance… laisser la providence vraiment choisir ! Le précepteur hoche la tête. — Comment comptez-vous procéder ? — Demain matin, je me lèverai de bonne heure et la première jeune fille que je verrai passer et qui est en âge de se marier, je la prendrai comme épouse ! (à suivre...)