Combat n Londres réitère son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et Amnesty International exprime de nouveau son inquiétude devant la détention d'étudiants sahraouis. Le Royaume-Uni a réitéré par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Kim Howells, son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Les déclarations de Howells interviennent une semaine après le rapport annuel du ministère des Affaires étrangères britannique sur la situation des droits de l'Homme dans le monde. Le rapport souligne clairement que le statut du Sahara occidental n'est pas défini dans l'attente d'une solution des Nations unies. Il considère, par ailleurs, que la souveraineté sur le territoire non autonome fait l'objet d'un conflit entre le Front Polisario et le Maroc qui occupe la plus grande partie du Sahara occidental. «Le Royaume-Uni appuie les efforts du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon et de son envoyé personnel au Sahara occidental, Peter Van Walsum, en vue de trouver un solution à ce conflit», a encore ajouté le rapport. Cette position s'ajoute aux autres positions soutenant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et le refus de la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires occupés du Sahara occidental comme relevé par le dernier rapport annuel du département d'Etat US sur les droits de l'Homme dans le monde. Selon des sources sahraouies, ces positions qui s'ajoutent à la position traditionnelle de la Chine de soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, «font de la France le seul pays parmi les membres permanents qui maintient sa position pro-marocaine. Une position que le Front Polisario espérait voir changer avec l'arrivée au pouvoir du président Sarkozy». L'organisation non gouvernementale Amnesty International (AI) a, pour sa part, mis en doute les témoignages à charge retenus par la justice marocaine contre les 12 membres des organisations sahraouies de défense des droits de l'homme arrêtés et accusés de comportements violents après leur arrestation à la suite des manifestations revendiquant l'autodétermination au Sahara occidental. Les procès des détenus sahraouis par le Maroc «ont souvent échoué à respecter les normes internationales requises pour garantir des procès justes», précise le communiqué d'Amnesty International. AI a notamment exprimé sa préoccupation par le jugement rendu la semaine dernière par une cour d'appel marocaine confirmant la peine d'emprisonnement contre l'étudiant sahraoui Said Bilal âgé de 30 ans. Les charges retenues contre cet étudiant sont liées à des sit-in organisés, l'an dernier, par des étudiants sahraouis devant les résidences des étudiants de l'université de Rabat, pour exprimer leur solidarité avec les autres étudiants sahraoui détenus auparavant.