Quarante députés britanniques ont signé à ce jour une motion sur la situation des droits de l'homme dans la partie du Sahara occidental occupée par le Maroc et ce, une semaine après le lancement de l'initiative. Dans le cadre du débat ayant accompagné la collecte des signatures au sein du Parlement britannique, le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord et de la sécurité internationale, Kim Howells, a répondu à deux reprises aux interrogations des députés afin de clarifier la position britannique concernant les mesures que le gouvernement britannique entend prendre en vue d'amener le Maroc à respecter les droits de l'homme dans les régions occupées et à libérer les détenus d'opinion. Le Royaume-Uni a exprimé sa position à l'égard des droits de l'homme au Sahara occidental dans le rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans le monde, a affirmé M. Howells. Ce rapport, disponible sur le site internet du Foreign Office, a établi une corrélation entre la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination en tant qu'élément fondamental de ces droits. Le Royaume-Uni a fait part de son inquiétude et de sa préoccupation du fait que la situation des droits de l'homme au Sahara occidental ne soit pas encore résolue, et des incidences qui en découlent sur les habitants de cette région, a précisé le ministre britannique. M. Howells a, en outre, réitéré l'appui de son pays à la résolution 1783 du Conseil de sécurité, adoptée à l'unanimité le 31 octobre 2007, et qui appelle les deux parties à « poursuivre les négociations sans conditions préalables et de bonne foi, sous les auspices du Secrétaire général de l'ONU ». De son côté, le Parti de la gauche européenne, lors de son 2e congrès, a exprimé son soutien à « la lutte légitime » du peuple sahraoui et aux efforts de l'ONU en vue de parvenir à une « solution juste, pacifique et définitive, conforme aux résolutions pertinentes de l'ONU qui garantissent son droit à l'autodétermination », a appris l'APS hier de source sahraouie. Au terme de leur 2e congrès à Prague du 23 au 25 novembre, les 19 partis progressistes européens ont adopté une motion appelant le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les « négociations directes sous les auspices de l'ONU », afin de parvenir « dans les meilleurs délais à une solution juste, conforme au droit à l'autodétermination et à la légalité internationale ».