Malheur : Sept morts et dix-sept blessés, dont quatre dans un état critique. Tel est le bilan du grave accident de la circulation qui s?est produit, lundi, sur la bretelle parallèle à l?autoroute menant à Boufarik. En raison de l?excès de vitesse, le chauffeur d?un minibus J9, année 1987, a perdu le contrôle de son véhicule, percutant de plein fouet un semi-remorque qui venait dans le sens opposé. Ainsi, une fois de plus, des voyageurs se trouvent otages et victimes de chauffards inconscients. Les adeptes de la vitesse se sont révélés de véritables dangers ambulants. Ainsi nul n?est à l?abri ; qu?on soit voyageurs, automobilistes ou piétons, nous constituons tous des victimes potentielles pour ces fous du volant. Devant une situation jugée insoutenable, les habitants du quartier Er-Remili, sis à Gué de Constantine, sont passés à l?acte. Les vitres de 22 bus ont été brisées par une population furieuse à la suite d?un accident qui a failli coûter la vie à une fillette. Pour la population de Gué de Constantine, cet acte n'est pas dû seulement à l'accident de lundi, mais à la vitesse excessive des chauffeurs de bus dans cette localité. Les habitants du quartier exigent des mesures de sécurité afin que pareils accidents ne puissent se reproduire à l?avenir. Dans le cas contraire, ils menacent de bloquer la voie à toute circulation. «La fillette, victime de l'accident est en bonne santé», a rassuré le commandant de la brigade de la Gendarmerie nationale affirmant que des ralentisseurs seront bientôt installés sur nombre de routes de la localité pour prévenir de tels accidents. Toutefois, ce qui s?est passé à Blida et Gué de Constantine est révélateur du climat d?insécurité que font régner les chauffeurs de ces minibus, poussant parfois les habitants de certains quartiers à leur déclarer la guerre. Cela s?est déjà passé plusieurs fois à Bachedjarrah où les chauffeurs et receveurs des minibus ont fait les frais de la colère des citoyens et des riverains. Les chiffres de la gendarmerie ne font que consolider ce constat. Le taux d?implication des minibus dans les accidents de la circulation est très élevé. Dans chaque quartier, on redoute cette nouvelle génération de transporteurs. Ils sont jeunes pour la plupart, inexpérimentés, inconscients, roulant à des vitesses vertigineuses leur attention captivée par une musique diffusée par des baffles à l?intérieur du fourgon..