Résumé de la 2e partie n Laissant sa mère en ville, Pépé Colosso décide, à présent, d'aller à la découverte du monde. En chemin il rencontre trois personnages qui décident de l'accompagner... Nous allons rester ici, proposa Pépé Colosso. La carrière est à côté, nous irons tailler la pierre et nous habiterons dans cette ferme puisqu'il n'y a personne. Les hommes acquiescèrent. Le premier jour, «celui qui baisse les montagnes avec ses fesses» fut désigné pour s'occuper du repas. Il devait préparer le riz, faire le ménage, mais surtout hisser un drapeau sur le toit à midi pile ; ce signe avertirait ceux qui travaillent dans la carrière de l'heure du repas. Dès l'aube, les trois hommes s'en allèrent tailler la pierre et «celui qui baisse des montagnes avec ses fesses» resta. En réalité, il était bien content d'échapper à l'ouvrage sous le soleil. Il s'activa à faire le ménage et mit le riz à cuire en attendant que midi sonnât pour hisser le drapeau sur le toit. Soudain, lorsque midi approcha, il fut terrifié en voyant un Djinn, sortir de la cheminée qui lui ordonna : — Eh toi là-bas ! Allume-moi ma pipe ou je t'éclate la rate ! Effrayé, l'homme courut chercher du feu mais le Djinn lui fit signe : — Non, non ! Je veux que tu m'allumes la pipe de ta place ! Sans bouger, de loin ! — Mais comment, sans feu, puis-je t'allumer une pipe ? balbutia «celui qui baisse des montagnes avec ses fesses». — Tu m'allumes la pipe ou je t'éclate la rate ! Bien évidemment, il ne réussit pas et le Djinn se jeta sur lui et lui administra une raclée qui le laissa raide à terre. Ensuite, il disparut. L'homme qui avait failli perdre la vie, eut juste le courage de se mettre au lit. Midi passa et le riz brûla. Les trois autres compagnons virent que le soleil déclinait. Ils s'inquiétèrent. — Midi est passé et «celui qui baisse des montagnes avec ses fesses» n'a pas hissé le drapeau. Rentrons, dirent-ils. En arrivant, ils trouvèrent le riz calciné et leur ami malade, alité. — Qu'as-tu donc ? demanda Pépé Colosso. — Rien ! Ce n'est qu'une fièvre subite, mentit le blessé. Il cacha la vérité de crainte que Pépé Colosso ne s'aperçût de son manque de force. Le jour suivant, ce fut le tour de «celui qui arrache les arbres avec ses moustaches» de s'occuper de la cuisine et de hisser le drapeau à l'heure de midi. Les autres partirent avec Pépé Colosso qui les précédait avec sa massue sur l'épaule. «Celui qui arrache les arbres avec ses moustaches» fit le ménage, heureux, lui aussi, d'être à l'abri des travaux et du soleil. Après le ménage, il mit le riz sur le feu et attendit midi. Lorsque midi approcha, il fut tout secoué lorsque le Djinn apparût près de la cheminée ; et il faillit s'évanouir quand il entendit le génie lui lancer d'une voix autoritaire : — Eh ! toi là-bas ! Allume-moi ma pipe ou je t'éclate la rate ! L'homme se précipita (comme son ami la veille) pour chercher du feu, mais l'autre l'arrêta : — Non, non ! Je veux que tu m'allumes la pipe de ta place ! Sans bouger, de loin ! — Mais comment, sans feu, puis-je t'allumer une pipe ? balbutia «celui qui arrache les arbres avec ses moustaches». — Tu m'allumes la pipe ou je t'éclate la rate ! (à suivre...)