Résumé de la 3e partie n Pépé Colosso et ses compagnons s'installent dans une maison inhabitée. Restés pour préparer le repas, deux des compagnons s'y font agresser à tour de rôle par un djinn, mais ils gardent cela secret... Il ne réussit pas plus que son compère et le Djinn lui administra une raclée. Il le laissa malade. Midi passa et le riz brûla. Les trois autres compagnons virent que le soleil déclinait et ils s'inquiétèrent. Seul «celui qui baisse les montagnes avec ses fesses» pouvait deviner ce qui s'était passé, mais il ne dit mot. — Midi est passé et «celui qui arrache les arbres avec ses moustaches» n'a pas hissé le drapeau. Rentrons, déclara Pépé Colosso. En arrivant à la ferme, ils trouvèrent le riz calciné et leur ami alité. — Qu'as-tu donc ? demanda Pépé Colosso. — Rien ! Ce n'est qu'une fièvre subite, mentit à son tour «celui qui arrache les arbres avec ses moustaches». Il ne resta plus à Pépé Colosso qu'à jeter le riz brûlé pour en préparer un autre. Le soir, il décida : — Demain, c'est à «celui qui porte les ânes sur son dos pour leur faire traverser le fleuve» de rester. A l'aube, les hommes partirent et «celui qui porte les ânes sur son dos pour leur faire traverser le fleuve» content, resta. Comme les deux premiers avaient gardé le secret sur la cause de leur maladie, il ne se douta de rien. A l'approche de midi, il lui arriva exactement la même chose qu'à ses deux compagnons. Il reçut la visite du Djinn qui le laissa malade après une bonne raclée. Midi passa et le riz brûla. Le quatrième jour désigna enfin Pépé Colosso qui ne comprenait pas pourquoi ses amis attrapaient la fièvre à tour de rôle. Il resta à la ferme et à la carrière, ses trois compères négligèrent le travail car ils étaient sûrs de le retrouver alité lorsqu'ils s'en reviendraient. Pendant ce temps, Pépé Colosso s'activa à nettoyer la maison et à préparer un bon riz. Lorsque midi sonna, il entendit : — Eh ! toi là-bas ! Allume-moi ma pipe ou je t'éclate la rate ! — Qui es-tu ? demanda Pépé Colosso assez surpris. — Allume-moi ma pipe ou je t'éclate la rate ! répéta le Djinn. — C'est donc toi qui as mis mes amis au lit ? Viens ici que j'allume ta pipe. Il se jeta sur l'étrange visiteur et un combat s'engagea. Malgré la force surnaturelle du Djinn, Pépé Colosso l'égorgea et le suspendit à un crochet derrière la porte. A midi pile, il hissa le drapeau sur le toit pour avertir ses amis. Les trois compagnons, très surpris de voir le signe, rentrèrent à la ferme assez curieux d'apprendre comment leur ami avait échappé au Djinn. Dès qu'il les vit, il se fâcha : — Vous auriez pu me dire la vérité. Je vous aurais débarrassé plus tôt de cet être malfaisant. — Comment ? dirent-ils d'une seule voix, tu as réussi à le battre ? — Pas seulement à le battre, allez voir derrière la porte il y est suspendu par la gorge. Les hommes n'en croyaient pas leurs oreilles. Ils se précipitèrent vers la porte et ne trouvèrent que du sang. — Quoi ? s'étonna Pépé Colosso. Il y a quelques minutes, il était là, égorgé. Il ajouta en regardant les traces de sang : je vais le poursuivre et où qu'il soit, je le retrouverai et je le tuerai. Il suivit les traces laissées par les gouttelettes de sang et arriva devant un puits au fond d'un jardin. Il saisit une corde et ordonna à ses amis : — Descendez-moi au fond et vous hisserez la corde lorsque je l'aurais secouée. Je vais achever le Djinn. Rien ne pouvait arrêter la fureur de Pépé Colosso. Une fois au fond du puits, il ne trouva pas une goutte d'eau. Tout était sec et stérile, mais, un palais y était bâti. Dans ce palais, une princesse était enfermée. (à suivre...)