Résumé de la 1re partie n Pépé Colosso, fils d'un ours, accompagné de sa mère, découvre la ville et la société... Le jeune homme se rendit chez le forgeron qui fut heureux d'avoir un apprenti aussi fort, mais il dut lui fabriquer un marteau à sa mesure. Depuis, l'apprenti forgeron devint célèbre. Qui, dans la ville, ne connaissait pas Pépé Colosso avec son gros marteau sur l'épaule ? Celui-ci, comme promis, paya le marchand et s'installa dans la ville. Le temps passa, passa, et sept longues années s'écoulèrent quand Pépé Colosso décida de parcourir le monde. Il laissa à sa mère de quoi vivre, lui jura de revenir et prit la route, sa massue sur l'épaule. Il marcha assez longtemps avant de rencontrer un homme assis sur une colline. L'homme l'interpella : — Eh ! Voyageur, où vas-tu ? — Je vais parcourir le monde, répondit Pépé Colosso. — Voudrais-tu m'emmener avec toi ? demanda l'homme. — Cela dépend de ce que tu sais faire ! — Moi ? Je suis «celui qui aplatit les collines avec ses fesses». Regarde ! Tu me vois assis sur cette colline, mais en vérité, je suis en train de l'aplatir avec mes fesses ! C'est ma spécialité. — Oh ! s'exclama Pépé Colosso admiratif. Tu es fort, tu es donc digne d'être mon ami. Tu peux venir avec moi. A deux, ils continuèrent la route et marchèrent, marchèrent. Un jour, ils arrivèrent dans une forêt. Là, ils rencontrèrent un homme qui avait des moustaches longues, si longues qu'elles traînaient par terre. Il les salua : — Eh ! Bonjour ! Où allez-vous, voyageurs ? — Nous allons parcourir le monde, répondit Pépé Colosso. — Oh ! J'aimerais bien venir avec vous. — Cela dépend de ce que tu sais faire ! — Moi ? Je suis «celui qui arrache les arbres avec ses moustaches». Et il montra des arbres déracinés par le vent : Vous voyez ces arbres ? Je viens de les arracher. C'est ma spécialité. — Oh ! s'exclama Pépé Colosso admiratif. Tu es fort, tu es donc digne d'être mon ami. Tu peux venir avec nous. Et les voilà tous les trois sur les routes pour parcourir le monde. Ils marchèrent, marchèrent, lorsqu'ils arrivèrent au bord d'un fleuve. Ils trouvèrent un homme assis au milieu d'un troupeau d'ânes. Il les interrogea : — Eh ! Les voyageurs, où allez-vous comme ça ? — Nous allons parcourir le monde ! dit Pépé Colosso. — Oh ! J'aimerais venir avec vous ! — Cela dépend de ce que tu sais faire ! L'homme regarda autour de lui et expliqua : — Moi, je suis «celui qui porte les ânes sur son dos pour leur faire traverser le fleuve». C'est ma spécialité. — Oh ! s'exclama Pépé Colosso admiratif. Tu es fort, tu es donc digne d'être mon ami. Tu peux te joindre à nous. Ils se retrouvèrent à quatre. Ils marchèrent, marchèrent longtemps avant d'arriver devant une carrière de pierres. Tout près, la cheminée d'une ferme laissait s'échapper une fumée. Les quatre voyageurs décidèrent de s'y arrêter. Ils frappèrent à la porte et crièrent : — Ohé ! habitants de la ferme ! Ohé ! habitants de la ferme ! Personne ne répondit. Pépé Colosso entra le premier et trouva un intérieur bien propre et un bon riz sur le feu. Tout était bien ordonné, mais il n'y avait pas âme qui vive. Les hommes attendirent un peu et comme personne ne venait, ils s'installèrent et mangèrent le riz qui était déjà cuit. Après avoir dîné, ils réfléchirent tous ensemble à ce qu'ils feraient le lendemain. (à suivre...)