Décision n Bonne nouvelle pour les prétendants à l'aide de l'Etat pour le logement rural. Le montant de la contribution de la CNL passera de 500 000 DA actuellement à 700 000 DA. C'est le ministre de l'Habitat qui en a fait l'annonce ce matin sur les ondes de la Radio. Toutefois, a tenu à préciser Nouredine Moussa, l'augmentation de l'aide n'aura pas un effet rétroactif, c'est-à-dire qu'elle ne concernera pas les chantiers en cours de réalisation. Seront, donc, exclus de cette mesure tous les logements lancés avant le 31 mars 2008, dont les acquéreurs devront se contenter de l'aide de 500 000 DA. La décision du gouvernement va non seulement mettre les acquéreurs dans de meilleures conditions financières après la hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction, mais permettra également, selon le ministre de «booster la demande sur ce type de logement». Pour le logement social locatif (LSP), les choses sont plus complexes et aucune décision de relever le montant de l'aide – qui est également de 500 000 DA – n'est encore prise. La proposition est encore à l'étude et ne concernera, elle aussi, que les logements qui seront lancés au-delà du 31 mars 2008. «Il y a tout un dispositif pour le LSP. Il va du revenu du postulant à sa solvabilité vis-à-vis des banques. Il y a aussi le problème du plafond fixé à ce type de logement où une multitude de promoteurs interviennent. 47% des promoteurs sont des privés, et le reste est partagé entre les agences foncières, les Opgi, les Eplf, donc, des promoteurs publics», explique Nouredine Moussa qui fait part d'un autre impératif : la situation des prix particulièrement dans certaines régions. «Le LSP est plafonné à 2 000 000 de dinars pour la majorité des wilayas et pour les wilayas d'Alger, d'Annaba, de Constantine, d'Oran et de Sétif à 2 500 000. Nous avons pensé pour les nouveaux programmes qui ne sont pas lancés à la fin du 1er trimestre 2008, à relever cette aide à 700 000 DA. Nous allons voir dans les jours à venir avec la CNL, avec les promoteurs et le Fonds de garantie comment mettre en pratique cette décision du gouvernement.» A l'origine de ces révisions, il y a, bien entendu, la hausse enregistrée depuis quelques mois des prix des matériaux de construction. Sur ce dossier, le ministre s'est voulu rassurant en notant que «la tendance à la stabilisation est réelle en ce moment pour ce qui est du ciment», rappelant que tel qu'annoncé par les producteurs «le sac de ciment est cédé sur le marché à 330 DA». Evoquant les doléances des opérateurs qui exigent des mesures leur permettant d'amortir les effets de la hausse des prix, M. Moussa a rappelé que le contentieux devra être réglé en vertu des contrats signés par les entreprises et qui contiennent des clauses de révision des prix. Le seul problème, explique-t-il, c'est que le Centre de traitement de l'information pour le secteur de la construction a mis un certain retard à publier les indices des prix.