Le ragoût de chien, appelé «boshintang» (soupe de la santé) est un mets sud-coréen très apprécié. Entre deux et quatre millions de chiens sont abattus chaque année en Corée du Sud et destinés à la cuisine. Les autorités sud-coréennes avaient interdit avant les jeux Olympiques de 1988 la vente de viande de chien et de serpent, mais depuis lors, l'interdiction est largement ignorée. Mais aucune règle d'hygiène ne s'applique à l'abattage ou au commerce de cette viande, car elle n'est pas considérée comme un produit alimentaire. Les conditions d'abattage de chiens sont, donc, souvent douteuses et présentent des risques sanitaires. C'est pourquoi les autorités de Séoul vont lancer une campagne d'inspection afin de vérifier l'hygiène et la qualité de la viande dans les restaurants servant de la viande de chien. A compter de la fin avril, des échantillons seront prélevés dans les quelque 530 restaurants de la ville de Séoul ayant au menu de la viande de chien. Le but est de vérifier si cette viande ne contient pas de produits dangereux pour la santé, tels des métaux lourds. «Nous ne souhaitons pas remettre en cause la vente de viande de chien, mais examiner sa qualité», a indiqué un responsable des services de santé alimentaire. A l'issue de cette campagne, la ville publiera une liste des restaurants servant de la viande impropre à la consommation et suspendra leur ouverture.