Carrière n Créé en 1998, le groupe Dzaïr, une formation de rock algérien, fête, cette année, ses dix années de carrière musicale. S'exprimant sur cet anniversaire, Hakim, leader du groupe, estime que «dix ans d'existence, est un début de carrière ; ça sera pour nous tous, c'est-à-dire pour tout le groupe, un autre départ, puisque désormais, le groupe se consacrera entièrement à la recherche et à la création musicale, et aussi à la prospection de jeunes et nouveaux talents.» Et d'expliquer : « il faut savoir qu'avant, le groupe s'occupait seul, non seulement du volet artistique, mais aussi du volet administratif. Mais plus maintenant. Une fois qu'on a un manager, Amina Alik (directrice du magazine musical D full), nous n'avons plus besoin de nous occuper des formalités administratives. Notre seul souci désormais est de s'adonner pleinement à notre musique.» Interrogé ensuite sur cette longévité, Hakim a indiqué que «cette longue présence sur scène est à la fois un acquis et une chance». Une chance, parce qu'en dépit des difficultés qu'un groupe artistique notamment algérien peut rencontrer au cours de son parcours, Dzaïr a su et a pu se maintenir comme tel, en imposant le son rock sur la scène algérienne, il a su et a pu, en conséquence, y préserver sa présence, s'adaptant ainsi tant aux joies qu'aux peines. Dix ans d'existence ! Cela signifie pour le groupe un défi, et ce défi est, on peut le dire, relevé avec tous les mérites. Car Dzaïr a à son actif deux albums Sarah (2001) et Hiziya (2004) – deux autres sont en cours de préparation. Le premier sera le contenu du spectacle de ce mercredi qui sera enregistré incessamment en studio ; et le second sera des compositions inédites, de nouvelles créations – ainsi que des scènes à travers le pays et à l'étranger (France, Tunisie et Allemagne). «Si on a tenu pendant dix ans, c'est parce qu'on avait foi en soi en tant qu'artiste. On avait foi en notre musique. On croyait à ce qu'on faisait et en notre public qui, lui, croyait en Dzaïr», a relevé Hakim. Et d'ajouter aussitôt : «Si on existe encore, c'est grâce à ce public qui nous a découverts, suivis, encouragés et soutenus. C'est aussi grâce à tous ces opérateurs culturels qui nous ont programmés et donné l'occasion de nous produire sur scène.» Exister pendant dix ans, c'est aussi un acquis, parce que durant toutes ces années, cela a permis à Dzaïr de cumuler des expériences, de faire autant de rencontres que d'échanges. «Ces dix années nous ont renforcés, enrichis. Elles nous ont permis de multiplier les expériences notamment sur le plan artistique», a-t-il souligné.