Dans le cadre de ses activités culturelles placées sous le thème de la solidarité avec le peuple palestinien, l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) a organisé jeudi dernier un concert de rock animé par le groupe algérois Dzaïr et dont la recette doit être versé au fonds d'aide aux victimes de Ghaza. Bien avant le début du concert prévu à 16h, les jeunes étaient déjà sur les lieux. Dans les coulisses, les cinq membres du groupe, Hassan (batterie), Reda Dada (guitare), Hicham (clavier), Redouane (basse) et Hakim (chant), déclarent qu'ils ont voulu «organiser ce gala de charité pour dénoncer ce qui se passe en Palestine en tant qu'artistes engagés mais aussi en tant qu'Arabes musulmans, car nous sommes les plus concernés par la cause palestinienne». Concernant leur style, ils diront que c'est «du rock progressif mais avec une touche algérienne. Cette après-midi, nous allons présenter nos anciens titres mais ils seront réaménagés comme à chaque fois». D'autres artistes, à l'instar du guitariste chanteur Samir Fares et de Ali Merghoub, guitariste du groupe Djezma, étaient également présents. «Dans ce genre de circonstances, l'artiste se doit de se mobiliser pour une raison plus que noble. Même si nous ne pouvons rien faire matériellement, nous essayons de faire passer le message grâce à notre musique», diront-ils. A 16h15mn, le groupe Dzaïr monte sur scène face à un public modeste composé essentiellement de jeunes dont la moyenne d'âge ne dépasse pas les 25 ans. À la demande de Hakim, le chanteur et leader du groupe, ils observent une minute de silence dédiée à la mémoire des enfants de Ghaza. Il salue son public avant de lancer «place au show maintenant». La chanson Sara de leur album du même nom ouvrira le bal, avec une douce mélodie parsemée de quelques solos du nouveau guitariste Reda qui est à son troisième spectacle avec Dzaïr. Ce titre sera suivi d'un autre intitulé Dzaïr qui relate le quotidien d'un jeune Algérois désemparé ne sachant quoi faire dans la société. D'autres chansons suivront, et, cerise sur le gâteau, Hizia, revue par le groupe qui aura présenté un bel échantillon de ses compositions alliant le son rock soft à des textes, en arabe dialectal, dans lesquels il est question du mal-vivre et de la morosité du quotidien de la jeunesse algérienne. Dans la salle, l'ambiance est à la fête. Les jeunes applaudissent à la fin de chaque titre et n'hésitent pas à en redemander, créant ainsi une atmosphère conviviale qui durera jusqu'à la fin du show, vers les coups de 18h. Au-delà du spectacle proprement dit, les membres de la formation nous confieront qu'ils se sont tournés vers la production des jeunes artistes. «C'est vrai que nous étions absents de la scène, mais nous continuons de travailler, mais dans un autre créneau qui est la formation des jeunes talents», déclarent-ils. «Nous avons aussi signés plusieurs musiques de film à l'image de Lakhdar et la bureaucratie, Darna lakdima de Lamine Merbah et Mktib de Sid ali Fetar. En ce moment nous travaillons sur la musique du film de Yahia Debouli intitulé la Fille de ma fille», ajoutent les musiciens de Dzaïr. Pour ce qui est des projets du groupe Djezma, Ali Merghoub nous déclare que le groupe sera sur scène le 26 mars prochain au Centre culturel français de Tlemcen et qu'il est en train de finaliser son second album. Rappelons que le prix du billet pour ce concert de Dzair a été fixé à 500 DA pour deux personnes. W. S.