Position n Dans le cadre de sa tournée régionale, l'ex-président américain s'est entretenu avec le chef en exil du mouvement Hamas, Khaled Mechaâl. L'entrevue qui s'est déroulée, hier, vendredi, au bureau du mouvement Hamas à Damas, a porté sur le sort du soldat israélien capturé en juin 2006, Gilad Shalit, une éventuelle trêve avec Israël et la levée du blocus sur la bande de Gaza. «Il est très important que quelqu'un rencontre les dirigeants du Hamas pour exprimer ses vues, pour jauger s'ils peuvent faire preuve de souplesse, pour tenter de les convaincre de cesser toute attaque contre des civils innocents en Israël et de coopérer avec le Fatah», a indiqué Jimmy Carter. La rencontre avec Mechaâl «sera l'occasion pour le Hamas de clarifier ses positions et lui permettre de briser la politique d'isolement imposée par les Etats-Unis, Israël et d'autres parties», avait, de son côté, clamé un porte-parole du groupe Hamas, Sami Abou Zouhri. Dès le début de son voyage régional dimanche, dernier, en Israël, Carter, artisan du traité de paix égypto-israélien en 1979, avait tenu à défendre son projet, affirmant ne pas agir en médiateur et prônant le dialogue avec le Hamas. L'ancien président américain a également prôné l'ouverture d'un dialogue avec la Syrie, jugeant difficile de conclure une paix dans la région sans elle. M. Carter, qui effectue cette tournée dans l'optique de soutenir les efforts de paix, s'était entretenu, avant de rencontrer Mechaâl, avec le président syrien Bachar al-Assad des relations syro-américaines et du processus de paix. Les deux hommes ont exprimé leur appui au dialogue pour parvenir à des solutions politiques aux problèmes, et ont jugé important de mobiliser les efforts pour alléger les souffrances des Palestiniens et lever le blocus imposé à Gaza. Israël et les Etats-Unis, qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, avaient critiqué à l'avance le projet de rencontres de Jimmy Carter avec le Hamas. La chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice, avait déclaré ne pas voir l'intérêt de telles discussions, qualifiant le Hamas de «principal obstacle à la paix», alors que la Maison-Blanche a souligné que l'ex-président, prix Nobel de la paix en 2002, agissait à titre personnel. Après la Syrie, M. Carter doit encore se rendre en Jordanie et en Arabie saoudite.