Le chef en exil du mouvement Hamas, Khaled Mechaâl, s'est dit prêt, hier, vendredi, à renouer «un dialogue sans condition» avec le Président palestinien Mahmoud Abbas, lors d'un discours à Damas à l'occasion du 20e anniversaire de la création du Hamas. «Nous sommes prêts à un dialogue sans condition où toutes les questions seraient discutées y compris celle des élections anticipées. Je dis aux dirigeants du Fatah que notre différend est politique», a déclaré Mechaâl devant des milliers de Palestiniens. Le chef du bureau politique du Hamas répondait à Abbas qui s'est dit, lundi dernier, prêt à «ouvrir une nouvelle page» avec le Hamas s'il renonçait au pouvoir dont il s'est emparé par la force dans la bande de Gaza en juin 2007. Mechaâl a, cependant, demandé le départ du gouvernement du Premier ministre palestinien Salam Fayyad, reconnu par la communauté internationale. «Notre peuple doit interdire à ce gouvernement de brader les intérêts palestiniens», a-t-il dit, en l'accusant de «poursuivre les résistants du Hamas partout». «Le Hamas restera attaché à la résistance jusqu'au départ du dernier soldat israélien du sol palestinien. C'est un choix stratégique. La résistance se poursuivra, personne ne pourra l'arrêter», a martelé le chef du Hamas. Mechaâl a démenti des rencontres entre son organisation et Israël : «Il n'y a pas de contacts entre le Hamas et les sionistes qui sont nos ennemis.»