En Kabylie, où on emploie le nom de timgharin, «les vieilles», on retrouve la légende d'une vieille femme qui, profitant d'une belle journée, a décidé de rendre visite à sa famille. C'est alors que le temps s'est gâté, et elle s'est retrouvée bloquée par la neige. Elle a fait alors ce serment : tixlal «Je jure de ne plus faire de visites le mois de meghres et celui qui le suit jusqu'à ce que la plante wajdam (qui pousse au printemps) dresse ses épines.» Les Arabes connaissaient également un retour de l'hiver, en rapport avec la légende d'une vieille femme. Ce retour soit à la fin du mois de janvier du calendrier solaire, shabât, soit les 3 derniers jours du mois de mars, adâr. Ces jours avaient même des noms spéciaux : s'inn, s'innaber, webr, amir, mû'tamir, mullil, mut'fi' al jemr. Citant le Kitâb al ‘adja'ib, d'Al Kazwini, Al Mes'ûdi, écrit : «Une femme d'un grand âge et d'une expérience encore plus grande avait annoncé à des Arabes que la fin de l'hiver serait signalée par des froids rigoureux, et qui pourraient exercer de grands ravages. Ils traitèrent ses propos de sornettes et tondirent leurs troupeaux comme si l'hiver était passé. Mais vers la fin février et les premiers jours de mars, le froid reparut plus âpre et plus rigoureux que jamais ; troupeaux et moissons, tout périt, et le souvenir de cette calamité fit donner à cette époque de l'année, le nom de jours de la vieille».