Résumé de la 27e partie n Jugeant leur chef de caravane trop ignorant, des marchands lui enlèvent le commandement et le remettent à un moqqadem, chef d'une zaouïa. Alors que le chef donnait toujours le départ de la caravane, à l'aube, le moqqadem, pour plaire à ses compagnons qui voulaient dormir, le retarde. Quand les chameaux s'ébranlent, le soleil tape très fort. — comme c'est pénible ! Quelqu'un a cette réflexion. — avant, on souffrait moins de la chaleur… Mais on ne va pas dire au moqqadem qu'il s'est trompé : quand on possède tant de science, on ne peut pas faire d'erreurs. Mais la caravane n'est pas au bout de ses peines. Comme c'est la période des vents de sable, le vent s'est levé, en en soulevant des tonnes. — il faut se mettre à l'abri, dit le moqqadem. Mais un mur de sable s'est élevé devant la caravane et enveloppe les hommes. Chacun tente de se protéger, en rabattant son chèche sur son visage. On se rapproche du moqqadem. — qu'allons-nous faire ? — je ne sais pas, avoue l'homme. — comment cela, tu ne sais pas ? Ce n'est pas écrit dans tes livres ? — non, j'ai tout appris, mais je ne sais pas comment me comporter devant une tempête de sable ! — Alors nous sommes perdus. On se rappelle l'ancien chef et on va le voir. — nous sommes perdus, la tempête de sable est sur nous ! Le chef sourit. — à ma connaissance, une tempête de sable n'a jamais couvert une caravane… — que faut-il faire ? — il faut s'arrêter ! On arrête les chameaux et on les fait s'accroupir, puis les caravaniers se couvrent avec leurs burnous et se couchent sur le flanc des bêtes, attendant que la tempête passe. Quand elle s'arrête, le moqqadem donne l'ordre de poursuivre la route. Mais le vent a faussé les repères. On a l'impression de tourner en rond. — Nous sommes perdus ! On va de nouveau voir l'ancien chef. — Vous avez un responsable, adressez-vous à lui ! — Il est aussi perdu que nous ! — Si tu ne nous aides pas, nous sommes perdus ! L'ex-chef ironise. — Ainsi vous me reconnaissez une compétence en matière de désert ? — Oui, et nous souhaitons que tu reprennes ta place ! Tout le monde aura compris que chaque homme est savant dans son métier et que les connaissances pratiques sont parfois supérieures aux connaissances théoriques ! (à suivre...)