Résumé de la 48e partie n La caravane arrive à destination, on vend toutes les marchandises et on en achète d'autres. Le père et l'oncle de Merzouk ont fait de bonnes affaires. Les autres membres de la caravane ont fait de même. En quelques jours seulement, tout le monde avait fait le plein et le chef de la caravane a donné le signal du départ. «Nous confions notre sort à Dieu, a-t-dit, qu'il nous reconduise chez nous, sains et saufs, il nous a comblés de ses bienfaits, il nous donne la qanaâ, le contentement de ce que nous avons !» Merzouk est pressé de rentrer. Il ne cache pas son contentement. — Tu es pressé de rentrer au ksar ? — Oui, dit-il. — Moi aussi… Que Dieu nous assiste durant ce voyage du retour ! La caravane repart avant que le soleil ne se lève, pour profiter de la fraîcheur. Dans la journée, en effet, il fait très chaud et on doit avancer lentement pour se ménager et surtout pour épargner les bêtes. Les chameaux sont lourdement chargés mais comme ils se sont bien reposés, durant le séjour, ils avancent d'un pas vif. Les hommes portent tous des armes et marchent, en avant, décidés, en cas d'attaque, à défendre leurs biens et leur vie. Mais grâce à Dieu, il n' y a pas d'attaque. Il faut dire que la caravane possède de bons guides et qu'ils suivent les routes réputées sûres. La première journée s'est bien passée. Le père et l'oncle de Merzouq surveillent l'état de leurs garçons. Dès qu'ils les voient épuisés, ils s'arrêtent. — Vous êtes fatigués ? — Oui, disent les deux garçons. Ils leur tendent aussitôt une outre. — Buvez, mais lentement… Ils boivent et, aussitôt, ils reprennent des forces. Parfois, ils les font monter sur les chameaux. A la tombée de la nuit, la caravane s'arrête sur une bute pour le bivouac. Merzouk est content qu'on s'arrête. — Tu veux te reposer ? — Oui, je suis fatigué… — Tu vas manger, puis tu iras dormir… Demain, la journée sera encore plus dure, nous allons entrer dans une zone désolée… Comme le jeune garçon marque son appréhension, il le rassure. — Mais ne t'inquiète pas, tout se passera bien ! — Est-ce que nous allons trouver des points d'eau ? — Oui, nos guides les connaissent… — Et s'ils ne les retrouvent pas ? — Nos outres sont pleines ! Tu es rassuré ? lui, dit le jeune garçon, en souriant. On mange. Les hommes partagent entre eux leurs vivres, on veille un peu, puis on va se coucher, nous avons veillé en prenant soin de laisser des veilleurs… (à suivre...)