Soutien n Hier en fin d'après-midi, l'information s'est propagée comme une traînée de poudre sur l'hospitalisation en urgence puis le décès de Mourad Abdelouahab, l'ex-entraîneur du NAHD, du CRB, de l'USMA et de la sélection nationale. C'est dans l'émission les «Fous du foot» de la Chaîne III, qu'anime notre confrère Maâmar Djebbour, que l'annonce de l'hospitalisation de Mourad Abdelouahab a été faite. Très ému et affecté par cette terrible nouvelle, l'animateur ne savait pas vraiment que dire, si ce n'est de souhaiter un prompt rétablissement à Abdelouahab qui est entre la vie et la mort. Il n'y a pas si longtemps, lors de la CAN-2008 il était consultant auprès de la Chaîne III pour disséquer et analyser l'événement continental, mais rares étaient les personnes, hormis ses proches, qui savaient qu'il souffrait d'une lourde pathologie depuis quatre ans. Jusqu'au jour où nos confrères du quotidien Compétition lui ont rendu visite chez lui puis ce fut au tour de l'équipe de la sportive de la Télévision nationale de lui emboîter le pas. D'ailleurs, jeudi dernier les téléspectateurs et surtout les sportifs ont eu droit à des images sur cette virée sympathique de nos confrères en guise de reconnaissance et d'hommage à celui qui a marqué, à sa manière, le football algérien. Très communicateur, Abdelouahab avait toujours le verbe facile et l'analyse à fleur de peau puisqu'il pouvait disserter de longues heures sur son sujet préféré : le football. Même lorsque la maladie l'a fortement affecté, Abdelouahab n'a pas perdu sa lucidité et son sens de la rhétorique. Tel qu'il était sur les terrains et sur la main courante des stades qu'il a écumés, Abdelouahab est un battant qui ne se laisse pas abattre, même si une sale maladie le ronge dans sa chair. Humble et fier, il n'a jamais sollicité ses connaissances et ses amis lorsque ses moyens financiers s'amenuisaient vu que les traitements qu'il subissait, notamment en France, coûtaient de plus en plus cher. Abdelouahab, qui a roulé sa bosse en sélection nationale (il faisait partie du staff technique qui a gagné la CAN-1990, avec Kermali et Saâdi) et dans les pays du Golfe, a fini par trouver l'aide nécessaire auprès de ses vrais amis, à l'image de son ancien président du CRB Mohamed Lefkir et tant d'autres dont il a préféré taire les noms. Mais ce sont surtout les visites et les marques de sympathie qu'il recevait régulièrement de tous ceux qui l'ont connu et apprécié, qu'ils soient joueurs, dirigeants, techniciens et simples supporters. Aux dernières nouvelles, Mourad Abdelouahab n'a pas abdiqué car c'est un véritable gagneur qui ne s'avoue jamais vaincu, même contre la maladie. Il y a si peu, il déclarait à ses proches que le plus gros était passé et que même les terrains de football et l'ambiance des stades lui manquaient. C'est dire sa volonté de s'accrocher à la vie et profiter de voir ses enfants décrocher leurs diplômes universitaires et pourquoi pas assister à leur mariage. Pour lui, nous prions fortement et nous lui souhaitons un rapide retour parmi les siens. Courage Mourad, nous pensons à toi.