Destin n Mourad Abdelouahab, l'ex-entraîneur du NAHD, du CRB, de l'USMA, entre autres, et de la sélection nationale algérienne nous a quittés, hier, à Paris, après avoir lutté longuement et courageusement contre une grave maladie. On aurait aimé ne pas faire cette annonce, mais le devoir et le destin des hommes nous l'imposent. On aurait aimé que cette nouvelle soit rumeur, comme ce fut le cas le 19 avril dernier lorsque sur les ondes de la Chaîne III notre confrère Maâmar Djebbour a été complètement bouleversé lorsqu'il a appris en direct le décès d'Abdelouahab, lors de l'émission «Les fous du foot». Ce n'était qu'une fausse alerte car l'ex-entraîneur du Chabab avait survécu à son transfert en urgence à l'hôpital où il avait reçu des soins intensifs qui lui ont permis de survivre encore. Le temps d'assister à son propre jubilé qu'ont organisé ses amis et d'anciens internationaux, à leur tête Ali Fergani, en collaboration avec le comité olympique algérien (COA) où le défunt technicien avait reçu un vibrant hommage de la part de la famille sportive algérienne. Au début de l'année, lors de la CAN-2008, Abdelouahab avait commenté en tant que consultant les matchs de la CAN-2008 au Ghana, ne laissant rien paraître de sa maladie. Ce sont nos confrères du quotidien Compétition qui rendent publiques sa maladie et sa souffrance. Ces derniers lui ont rendu visite chez lui où il était entouré de ses enfants puis ce fut au tour d'une équipe de l'Entv de braquer sa caméra sur ce visage, certes fatigué, mais tenace à lutter jusqu'à la fin, comme a vécu l'homme et l'entraîneur qu'a été Mourad Abdelouahab. Celui qui a marqué à sa façon d'être le football algérien. Humble et communicateur, il avait le verbe et l'analyse à fleur de peau puisqu'il pouvait disserter pendant des heures sur sa grande et profonde passion qu'est le football, lui le grand sportif et ancien entraîneur de basket-ball et diplômé en sports. Humble et fier, il n'a jamais sollicité l'aide de qui que ce soit lorsque ses moyens financiers ne lui permettaient plus de poursuivre ses soins (très coûteux) en France. Abdelouahab, qui a roulé sa bosse en sélection nationale (il faisait partie du staff technique qui a gagné la CAN-1990 en compagnie de Kermali et Saâdi ou bien ensuite aux côtés de Fergani) et dans les pays du Golfe, a fini par trouver l'aide nécessaire auprès de ses amis et de ceux qui l'ont toujours apprécié, à l'image de Mohamed Lefkir, l'ancien président du CRB et d'autres qui ont requis l'anonymat. Abdelouahab aura livré son dernier match contre une sale maladie et hier, en France, Dieu a décidé qu'il quitte la partie laissant un grand vide et un souvenir impérissable d'un homme juste, brave et d'un technicien de talent que le football algérien regrettera longtemps.