Sans crier gare, toute en discrétion, le valeureux entraîneur doublé d'un personnage si sympathique et si attachant qu'était Mourad Abdelouahab s'en est allé, mercredi soir, pour ne plus revenir. Après avoir lutté avec courage, humilité et fierté contre un mal qui s'est avéré incurable, l'ancien entraîneur national, sacré avec les Verts en 1990, puis champion d'Algérie avec le Chabab de Belouizdad et l'USM Alger, s'est ainsi éteint, à Paris, à l'âge de soixante ans. Sa dépouille mortelle a été rapatriée hier matin pour être enterrée après la prière du vendredi au cimetière de Dély Ibrahim. Passionné, Mourad l'aura été toute sa vie. Consacrant une grande partie de sa vie pour le football de sa patrie, Abdelouahab avait reçu tout récemment un inoubliable hommage de l'ensemble de la famille footballistique algérienne à la faveur d'un jubilé à la hauteur de la renommée et de la popularité du personnage mais aussi et surtout de l'estime que lui vouent ses compagnons de route. Grand communicateur, fin analyste, inénarrable meneur d'hommes au sourire jamais absent, Abdelouahab laissera certainement un grand vide dans le circuit national, encore plus du côté du populaire Belcourt où son ombre planera pour encore longtemps aux alentours du 20-Août-55. Ceux qui l'ont connu et assisté dans sa dernière lutte contre la maladie ne risquent d'ailleurs aucunement d'oublier la bonhomie de celui qui aimait conjuguer effort avec plaisir, adversité avec amitié et intelligence tactique avec finesse technique. Ni au CRB, ni à l'USMA, ni au NAHD, ni au MOB, ni au WAB, ni dans le Golfe arabique où le défunt a fait un petit détour, ni encore en équipe nationale, Mourad Abdelouahab ne sera oublié. Ses insoupçonnables qualités professionnelles et ses intarissables vertus humaines ont fait de lui un entraîneur reconnu et un homme aimé. Son digne combat contre la maladie l'a encore immortalisé aux yeux de ses proches et amis initiés. Adieu Mourad. Repose en paix si cher ami…