Rendez-vous n «Le festival national du théâtre amateur de Mostaganem se tiendra, pour l'édition 2008, du 22 au 29 juin», a déclaré à InfoSoir Djamel Bensaber, commissaire du festival. Cette année, les troupes qui joueront dans le In (compétition) se produiront également dans le Off (hors compétition) et les représentations auront lieu dans quatre lieux différents. Le commissaire du festival a indiqué que lors de cette présente édition, «il n'y aura pas de stages comme les fois précédentes. A la place, on a initié des lectures de pièces qui seront mises en espaces, auxquelles s'ajoutent des halqate au cours desquelles des discussions et des débats autour de l'apport du théâtre amateur dans le théâtre professionnel. sont programmées» Interrogé sur la suppression de stages cette année, Djamel Bensaber a déclaré : «Si les stages n'auront pas lieu durant la tenue du festival, c'est parce qu'on les a programmés pendant l'année, en leur conférant une dimension nationale.» Ainsi, selon le commissaire, «quatre stages sont mis en chantier» : l'un consacré à la scénographie, l'autre à l'actorat, un autre encore à la mise en scène et le dernier à l'écriture dramatique. «Ces stages s'étaleront jusqu'à 2010 ; et à l'issue de ces formations, c'est-à-dire lors de l'édition de 2010, les stagiaires qui ont participé à ces formations auront à monter trois ou quatre spectacles», a-t-il souligné, précisant que «les stages sont décentralisés». Le commissariat du festival national du théâtre amateur de Mostaganem tient effectivement à décentraliser l'organisation des formations qui, elles, se tiendront à travers le pays. Cette année, la première session des stages a eu lieu à Mostaganem, Alger, Guelma et Tlemcen. L'objectif de cette délocalisation s'explique par le vœu formulé par les organisateurs, celui de créer une dynamique théâtrale locale à travers le pays. «Outre les stages, les présélections pour le festival national du théâtre amateur sont organisées en dehors de Mostaganem», a relevé Djamel Bensaber. Et de poursuivre : «Cette année, les villes d'Adrar, El Bayadh, Oran, Bordj Ménaïel, Boumerdès et M'sila ont été choisies par le commissariat pour abriter les présélections.» Ces présélections auxquelles ont participé soixante-quinze troupes signifient des mini-festivals dont le but est de créer des traditions théâtrales à travers le pays et d'impulser une dynamique dans le domaine de la pratique théâtrale. Enfin, Djamel Bensaber a annoncé que, du 13 au 15 mai, se tiendront, à Mostaganem, les journées nationales de l'écriture dramatique. «Trente trois auteurs ont été retenus dont trois femmes ; et parmi ces trente-trois textes, l'un est écrit en français», a relevé le commissaire. A l'issue de ces journées, les meilleurs auteurs seront récompensés. «On a institué le Kaki d'or, un prix venant récompenser la meilleure écriture dramatique. Il y a également le Kaki d'argent, le Kaki de bronze, et aussi un prix d'encouragement», conclut Djamel Bensaber. l Le festival de Mostaganem a pour souci de s'ouvrir davantage aux amateurs et de leur offrir la possibilité de faire preuve de leur talent. Cet intérêt pour les amateurs qui, pour le commissaire du festival, représentent la future génération de professionnels du théâtre, se traduit notamment, et d'une façon active, dans l'initiation des stages. Sur ce, le commissaire du festival a expliqué que, pour un meilleur déroulement de ces formations, «le commissariat a conclu un accord avec l'université d'Oran, de Mostaganem et de l'Ismas (l'ex-institut national d'art dramatique), stipulant l'installation d'un comité pédagogique régissant le contenu des stages». Autrement dit, les formations dans les différents domaines du théâtre, à savoir la scénographie, la mise en scène, l'actorat et l'écriture dramatique, obéissent à un programme suivant des démarches pédagogiques ainsi que méthodologiques. Interrogé, ensuite, sur l'objectif de ces stages, le commissaire du festival a déclaré : «Notre souci est d'initier les jeunes amateurs à la pratique théâtrale dans ses différents métiers », car, a-t-il ajouté : «Les amateurs sont un capital qu'il faut fructifier.» Ainsi, Djamel Bensaber, et en s'exprimant sur le théâtre amateur, a dit : «Le théâtre amateur constitue indéniablement le réservoir du théâtre professionnel au plan aussi bien humain qu'intellectuel.» Et d'ajouter : «On n'a qu'à voir le programme théâtral de l'année dernière, pendant la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, où la plupart des représentations ont été assurées par des troupes amateurs.»