D'une vitesse pouvant atteindre les 160 km/h, aérodynamique et d'un design moderne, le nouvel autorail qui renforcera le transport ferroviaire en Algérie constitue une révolution dans le parc ferroviaire algérien «démodé»… M. Aktouche, directeur central chargé des infrastructures à la Sntf, a révélé, lors de son passage hier au Forum de la radio El-Bahdja, l'arrivée des premières locomotives qui constitueront le fer de lance de la Sntf. L'autorail contribuera, selon lui, à la modernisation du transport ferroviaire régional en répondant aux besoins du confort et d'agrément des voyageurs. Conçu selon un design moderne, aérodynamique, le nouvel autorail est doté de nombreuses commodités, dont un système d'ouverture automatique des portières et de climatisation. Le nouveau «train» ferait certainement le bonheur de centaines de milliers de voyageurs qui se plaignent des trains actuels qui remontent à la deuxième génération. L'automotrice pourrait atteindre une vitesse maximale de 160 km/h. «Contrairement aux trains actuels, l'autorail offre une sécurité totale et permet donc de réduire substantiellement les temps de parcours», a expliqué M. Aktouche. Il reliera par exemple Oran à Tlemcen en 1h 50min au lieu de 2h 50min actuellement. Le voyageur parti d'Alger mettra seulement 3h 30min pour arriver à Béjaïa au lieu de 4h actuellement, Constantine sera reliée à Biskra en 3h 50 au lieu de 5h actuellement. Ce projet de modernisation du transport ferroviaire a coûté au trésor public la coquette somme de 102 millions de dollars. Quatre automotrices seront mises en service au cours de ce mois de mai, selon M. Aktouche qui a souligné que l'Algérie a commandé une soixantaine de ces machines du constructeur américain (Electromotors). Le directeur central des infrastructures de la Sntf a révélé que plus de 16 milliards de dollars seront alloués par l'État d'ici à 2025 pour l'extension du réseau ferroviaire d'une longueur actuelle de 3 500 km exploitables et 1 850 km abandonnés. À notre question de savoir pourquoi les autorités concernées n'ont pas songé à réaliser une ligne de TGV à l'instar du Maroc, le responsable a souligné que la stratégie de l'Etat est d'intensifier le réseau ferroviaire pour relier toutes les régions du pays au lieu de réaliser une ligne rapide qui reliera deux petites régions comme c'est le cas au Maroc car le TGV marocain reliera seulement Casablanca à Rabat. Concernant le vol des câbles électriques, le responsable a souligné que ce phénomène existe bel et bien et a causé des pertes considérables à la société. Evoquant les résultats de l'enquête sur le dramatique accident du train à Aomar à Bouira, M. Aktouche, a expliqué que l'enquête a conclu à une erreur humaine. «Le conducteur du train a mal fermé la portière qui a heurté la citerne contenant un liquide inflammable que transportait l'autre train qui se déplaçait en sens inverse», a-t-il conclu.