La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) compte moderniser son système de paiement des tickets de voyage au niveau de l'ensemble de ses guichets. Une annonce faite, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale par M. Karim Ayache, directeur central de l'exploitation à la SNTF. Selon M. Ayache, l'actuel système de paiement, basé sur des micro-ordinateurs monopostes, c'est-à-dire, autonome et non relié à un réseau, sera remplacé par un autre. "Un nouveau logiciel est à l'étude, nous comptons le mettre place au cours de l'année prochaine", a indiqué le responsable, pour qui la mise en place d'un tel système facilitera au client l'achat du billet et lui garantira de meilleures prestations. Des déclarations qui devraient rassurer les habituels usagers du train Aïn Témouchent-Oran-Alger. Ces clients, signale-t-on, n'ont pas pu admettre l'exceptionnelle mesure prise l'administration des chemins de fer, les obligeant de prendre les billets Oran-Alger au niveau de la gare d'Oran, alors que le paiement se faisait, auparavant, Aïn Témouchent. Cette mesure momentanée dictée par la grande affluence que connaît la destination Aïn Témouchent-Oran-Alger, dira M. Ayache, doit être levée à partir du mois de septembre. En attendant, la SNTF ne ménage aucun effort pour répondre aux exigences de sa clientèle, durant la saison estivale. La Société nationale des transports ferroviaires a renforcé ses dessertes. Dans le cadre de l'amélioration progressive de ses dessertes ferroviaires, visant particulièrement à placer l'usager au centre de ses préoccupations pour de meilleures conditions de voyage, la SNTF a décidé, à l'instar de ses fréquences Alger-Oran qui connaissent aujourd'hui un vif succès, de développer ses fréquences sur la desserte Alger-Constantine et ce, à travers la mise en service de deux trains par jour dans chaque sens à compter du 1er mars 2007, avec deux horaires de départ simultanés pour Alger et Constantine, à savoir à 6h30 et à 14h30. Ces trains observeront un arrêt dans les gares de Boumerdès, Bouira, Beni Mansour, Bordj Bou-Arréridj, Sétif et d'El Eulma. Ce qui permettra de réaliser des temps de parcours appréciables. Ainsi, Bordj Bou-Arréridj ne sera plus qu'à 3h30 d'Alger, Sétif à 4 heures et Constantine à 6heures. Ces nouvelles liaisons constituent une première phase de la concrétisation de la politique d'amélioration et de modernisation du transport sur les grandes lignes de la société nationale. De ce fait, la SNTF, soucieuse d'améliorer l'accès, la qualité de service, le confort et la sécurité de voyageurs, face à l'accroissement du trafic sur le réseau, ne ménagera aucun effort pour rendre le voyage agréable. Il faut signaler que cela vient surtout après la rénovation effectuée récemment sur ses équipements de transport et de traction. L'opération a consisté donc en l'acquisition de 30 locomotives électriques, de 64 rames automotrices électriques et de 17 nouveaux autorails. Il est clair que le transporteur ferroviaire national vise, à travers ces nouvelles acquisitions, à améliorer la qualité de ses prestations, désengorger le trafic routier et booster les échanges commerciaux. Pour l'amélioration de ses prestations de transport dans la banlieue d'Alger, qui comprend deux dessertes, à savoir la ligne Alger-El Afroun ( 66 km ) et Alger-Thénia ( 54 km ), la SNTF entend acquérir 64 rames automotrice électriques dont le premier arrivage sera réceptionné en avril 2008, la dernière livraison étant prévue pour le mois de septembre de la même année. Cependant, le nombre de voyageurs empruntant ce moyen de transport doit augmenter à la faveur de tous ces changements, notamment l'amélioration de la qualité des services. La SNTF table, en effet, sur 80 millions de voyageurs à l'horizon 2010 et mise également sur la qualité. Le gros des efforts de l'assainissement des réseaux des transports va au rail auquel est consacré un budget conséquent. La SNTF réceptionnera, lors de l'exercice en cours, 30 locomotives électriques, dont 16 appareils à motorisation diesel pour la traction des wagons de marchandises, et 14 autres pour le transport des voyageurs. Réalisé en collaboration avec la compagnie américaine Electro-Motive Diesel, ce projet a coûté 6 milliards de dinars. Un autre accord signé avec l'entreprise espagnole Construcciones y auxiliar de Ferrocarailes (CAF), prévoit l'acquisition de 17 autorails dotés de trois wagons pour le transport de voyageurs pouvant atteindre une vitesse de pointe de 160 km/h, a-t-elle affirmé, précisant que les engins seront réceptionnés à partir de septembre 2007. Equipés de climatiseurs et plus rapides que les anciens, ces autorails qui ont coûté quelque 9 milliards de dinars assureront davantage de confort aux voyageurs. Un autre accord a, également, été signé avec la même entreprise pour la création d'une joint-venture algéro-espagnole chargée de la maintenance des 17 autorails ainsi que de l'entretien et du réaménagement du parc ferroviaire, a souligné Mme Mahiouz qui a expliqué que les ateliers de Sidi Bel Abbès spécialisés dans la maintenance et l'aménagement des moyens de locomotion seront exploités à cet effet. Aussi, la compagnie suisse Stadler fournira, avec ses appareils estimés à 33 milliards de dinars, d'autres équipements, notamment les pièces de rechange. L'accord signé avec l'entreprise suisse prévoit, en outre, la formation de travailleurs de la SNTF ainsi que la fourniture d'une assistance technique, durant les trois premières années suivant la livraison du matériel pour la maintenance et l'entretien des appareils importés. Mme Mahiouz a évoqué le projet engagé par la SNTF en collaboration avec le groupe "SNCF International" pour l'assistance technique et le suivi dans le cadre du réaménagement et de la modernisation du réseau ferroviaire algérien.
