La commission de sauvegarde de la jeunesse, qui active depuis 2005 sur le terrain et qui est depuis, tout récemment, sous l'égide de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), a officiellement appelé, hier, lors d'une conférence de presse, à la nécessité de la structuration massive des jeunes afin de revendiquer leurs droits dans un cadre légal et pacifique. Le président de la Laddh, M. Zehouane, a indiqué que le moment est venu de parler des droits des jeunes puisqu'on parle des droits des femmes et des enfants «même des animaux, mais sans parler des droits de la jeunesse», a-t-il indiqué et d'ajouter : «Il nous faudrait établir un pacte sur les droits des jeunes sous le slogan ‘'Il ne faut pas qu'il y ait un jeune marginalisé''.» Se désolant de la situation critique des jeunes Algériens qui ont opté pour la harga, la drogue, la violence, M. Zehouane a rappelé que ce jeune a le droit à l'éducation, à la formation et au travail «le cas échéant, consacrer des aides financières aux jeunes en attendant de régler le problème du chômage. Le droit au logement aussi est un droit impérieux qui dépasse la constitution, la santé aussi et d'autres droits dont devrait profiter le jeune», a-t-il repris. Les actions de «la commission de sauvegarde de la jeunesse» selon son président, Bachir Boudelal, s'articulent autour du regroupement et de la sensibilisation des jeunes sur la défense de leurs droits sociaux, médiatiques et, sur le terrain, s'intéresser au phénomène des harragas qui illustre, selon lui, la gravité de la situation des jeunes Algériens, au travail de proximité pour le soutien aux jeunes, à la formation de jeunes cadres qualifiés pour la défense des droits dans un cadre d'un réseau national structuré et organisé et faire en sorte que le dossier «jeunes» soit traité en tant que priorité nationale. Il a appelé dans un communiqué à la participation massive des jeunes au sein de la commission et à l'ouverture de l'Etat au dialogue direct avec le jeune lui permettant d'accéder aux moyens de défendre ses droits pacifiquement et légalement, tout en l'aidant à l'insertion sociale qui lui permettrait de participer au développement national. L'Algérie a des capacités financières hors du commun selon le président de la Laddh «pourquoi ne pas faire profiter ses jeunes ? Notre pays produit plutôt de la pauvreté, l'exclusion, le désespoir et c'est inacceptable ! A-t-on oublié que le 5 juillet est la fête de l'indépendance et de la jeunesse ? Il devrait y avoir plus de perspectives d'emploi». Il a souligné qu'il y a urgence «pour arriver à des solutions. On revendique le pardon aux jeunes qui se trouvent actuellement dans les prisons.» «Les revendications des jeunes sont actuellement considérées comme faits divers», estime le président de la commission qui déplore que «nos jeunes ne croient plus en leur pays et c'est grave !».