Une Commission nationale pour la sauvegarde de la jeunesse algérienne a été installée hier, au siège de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh). Cette Commission regroupe des représentants de la jeunesse algérienne à travers le pays. Le président de la Ligue, Hocine Zahouane, a indiqué lors d'une conférence de presse à son siège, que «le but d'une telle initiative est de tirer la sonnette d'alarme sur la situation des jeunes dans le pays.» Selon le conférencier, les conditions de la jeunesse se détériorent de plus en plus et les pouvoirs publics ne réagissent pas. Hocine Zahouane explique qu'«on ne peut demander aux jeunes aujourd'hui d'exercer leurs devoirs alors qu'ils ne disposent pas de leurs droits.» Dans ce sens, M.Zahouane appelle à établir un dialogue réel avec des résultats palpables entre le gouvernement et les jeunes afin que la jeunesse algérienne ne soit plus marginalisée. «Les politiques publiques ponctuelles en direction de la jeunesse sont pertinentes», déclare le conférencier. Le jeune d'aujourd'hui ne peut rester dans une situation de dépendance vis-à-vis de sa famille ou de son entourage au risque d'entrer dans la précarité. A ce sujet, Hocine Zahouane a indiqué que «les responsables du pays doivent se pencher sur les préoccupations des jeunes en leurs donnant leurs droits à la formation, l'emploi, le logement et la santé.» Face à la situation d'urgence sociale dans laquelle se trouve la jeunesse, il est indispensable d'apporter des réponses. Les jeunes de ce pays n'ont plus confiance en leurs dirigeants. A titre d'exemple, le phénomène harga qui prend une dimension inquiétante dans la société. Etablir une communication avec la jeunesse algérienne pour connaître ses préoccupations et ses soucis, c'est les empêcher de fuir, selon Hocine Zahouane. Les jeunes sont les premiers à dire: «un autre monde est possible et nécessaire». Mais aujourd'hui, alors que les études sont de plus en plus longues et l'entrée dans la vie active de plus en plus difficile, le quotidien du jeune Algérien, est fait de chômage et d'ennui. Le problème demeure essentiellement économique et social, indique le conférencier. Il faut faire évoluer la société en fonction des préoccupations de la jeunesse.