Bilan n A une semaine du baisser de rideau sur l'exercice 2007-2008, les responsables du Mouloudia d'Alger doivent absolument tirer la leçon d'une saison qui a frôlé la catastrophe. A vouloir tout avoir, on finit par tout perdre. Annoncé en grande pompe durant le mercato hivernal, l'onéreux recrutement de l'avant-centre Abdelmalek Cherrad et du milieu de terrain togolais Mamam Chérif Touré a tout simplement tourné à un véritable fiasco. Les deux joueurs, qui n'ont pas réussi à s'imposer au sein de l'équipe et confirmer leurs statuts respectifs d'international pour Cherrad et de mondialiste pour Touré, grâce auxquels ils ont atterri chez le Doyen, sont plus que jamais poussés vers la sortie. L'ex-attaquant de Bastia, qui a pourtant bien débuté son aventure algérienne en inscrivant quatre buts (toutes compétitions confondues), sombrera par la suite dans un passage à vide qui n'a que trop duré. D'ailleurs, les dirigeants du MCA songent à ne pas renouveler le contrat au joueur, même si ce dernier a signé pour 18 mois (6+12) tout en faisant la promesse d'atteindre la barre des 15 buts à la fin de la saison. Concernant Touré, il a été plus discret sur tous les plans. Il a passé plus de temps à l'infirmerie que sur un terrain de football. Ayant été longtemps blessé et inactif, le milieu de terrain des Eperviers a énormément perdu de sa verve par rapport à ce qu'il avait affiché lors du dernier mondial. Le joueur n'a pas pu s'intégrer au sein de son nouveau club et, malgré ses qualités techniques, n'a pas réussi à s'attirer la confiance des entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique de l'équipe, et dire qu'ils étaient nombreux. Devant cet état de fait, l'international togolais songe à résilier son contrat qui court jusqu'à 2009. Une doléance qui devrait être acceptée facilement. La troisième recrue, arrivée lors du marché des transferts hivernal, est un inconnu au bataillon. Bella, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a disputé aucune rencontre avec l'équipe première depuis sa venue. Il s'est contenté de quelques apparitions sur le banc de touche. Certains se demandent même la raison de son recrutement surtout que les dirigeants savaient qu'il était limité sur le plan technique. En somme, le recrutement de l'hiver dernier a été un véritable fiasco, surtout lorsqu'on sait que des sommes faramineuses ont été déboursées pour enrôler ces joueurs. La saison tire à sa fin et il est temps de tirer la leçon de ces ratages afin de rectifier le tir. Et comment expliquer cela, lorsqu'on s'aperçoit que l'équipe mouloudéenne a réalisé l'un de ses plus mauvais parcours de ces dernières saisons malgré les moyens consentis pour atteindre les objectifs assignés. L'on se rappelle que le président sortant, Sid Ahmed Karcouche, avait annoncé, au lendemain de son élection à la tête de l'association El-Mouloudia, que l'équipe première allait jouer sur tous les fronts, mais la réalité du terrain était tout autre. Mais est-ce pour autant une raison pour faire porter le chapeau à l'ancienne direction ? La réponse est non, vu que cette responsabilité est collective. D'ailleurs, s'il faut vraiment accuser une partie, ça doit sûrement être en premier lieu les joueurs qui n'ont pas été à la hauteur des espérances de leurs milliers de supporters qui ne croyaient pas que leur équipe favorite arriverait à une situation telle que celle dans laquelle elle se débat actuellement. Après deux succès consécutifs en coupe d'Algérie, qui ont fait office de l'arbre qui cachait la forêt, le MCA est retombé dans ses travers cette saison et lutte toujours pour rester parmi l'élite la saison prochaine.