Débat n La journée d'étude sur «La formation et la recherche et le développement dans l'industrie pharmaceutique», tenue hier, lundi, à Constantine, constitue un tournant dans le domaine de la coopération université-entreprises économiques estiment les participants. La mise en place, à l'occasion de cette rencontre, d'un réseau national de recherche thématique, a été qualifiée de «premier pas» vers la concrétisation de cette coopération tant souhaitée, mais restée, jusqu'à présent, du domaine de «vœu pieux», a relevé un universitaire. Le Pr Chérifa Belatrèche, du CHU de Constantine, a affirmé, à ce propos, que le travail en réseau «demeure la seule manière de nous en sortir en rentabilisant et la connaissance et l'équipement disponibles de part et d'autre». Abondant dans le même sens, Le Pr Ouchtati, du même CHU, a estimé que cette rencontre est «le début d'un tournant qu'il faut réussir à tout prix», tout en constatant que «les opérateurs économiques commencent à prendre conscience que l'université existe et qu'elle peut leur fournir bien des compétences et des réponses qu'ils allaient chercher à l'étranger». Mais, a-t-il cependant ajouté, «l'industrie pharmaceutique n'est pas le seul secteur qui a besoin de l'université, l'on souhaite que les autres suivent son exemple». La rencontre, qui a permis de mettre en contact le secteur formateur et le secteur utilisateur, a été l'occasion de faire le diagnostic du secteur de l'industrie pharmaceutique, notamment dans ses aspects formation et recherche. Une série de recommandations a été émise, portant sur la mise sur pied d'un comité chargé de réfléchir sur les modalités pratiques d'association entre l'université et le secteur de l'industrie pharmaceutique. Celui-ci, a-t-on suggéré, aura pour tâche de lancer un site Web où tous les acteurs pourront faire connaissance et identifier les projets à concrétiser en commun. Les participants, constatant l'inadéquation du cursus actuel de l'enseignement dispensé par le département de pharmacie qui est «demeuré inamovible depuis 40 ans», ont recommandé la création d'une post-graduation permettant de créer, en les adaptant, des spécialités ayant une relation avec l'industrie pharmaceutique. Ils ont suggéré également d'encourager les entreprises à se doter d'un département de recherche «en leur permettant de le financer avec une partie des redevances fiscales».