Résumé de la 128e partie n Nadine a su expliquer à son mari pourquoi elle ne portait pas ses bijoux. En quittant la salle à la hâte, il se fait accoster par son ex-femme… Que peut-elle bien lui dire ? Nadine paria qu'Elyse lui avait rappelé que le dernier versement des indemnités de divorce lui était dû la semaine suivante. Trois millions de dollars. Cotter était hors de lui à la pensée de payer cette somme. Et j'en suis victime moi aussi, se rappela Nadine. Après tout ce que lui a coûté Elyse, le contrat prénuptial que j'ai signé me laissera sans le sou si la disparition des bijoux l'amène à se séparer de moi... Qu'est-ce qu'Elyse avait à dire à son ex ? se demanda Alvirah en grignotant le minuscule biscuit qui accompagnait son sorbet arc-en-ciel. De sa place elle voyait l'expression de farouche satisfaction peinte sur le visage de la divorcée et la fureur qui colorait les traits de Cotter Hayward. «Ça alors, murmura Barra Snow avec un petit sourire. J'ignorais qu'il y avait un feu d'artifice au programme. — Connaissez-vous les Hayward intimement ? demanda négligemment Alvirah. — Nous avons des amis communs et nous nous retrouvons parfois aux mêmes endroits.» Willy se leva pour tenir la chaise d'Elyse au moment où elle regagnait sa place à table, un sourire méchant aux lèvres. «Bon, je lui ai gâché sa journée, fit-elle, manifestement enchantée. Cotter ne déteste rien tant que de se séparer de son argent.» Elle s'esclaffa. «Ses avocats ont tenté de négocier un arrangement. Au lieu du versement final des trois millions de dollars la semaine prochaine, ils voulaient que j'accepte des paiements échelonnés sur vingt ans. Je leur ai répondu que je n'avais pas gagné à la loterie, mais que j'avais divorcé d'avec un homme riche.» Et v'lan pour Willy et moi, pensa Alvirah. «Tout dépend du montant annuel», murmura-t-elle. Herbert Green gloussa. «Votre femme me plaît beaucoup, dit-il à Willy. — A moi aussi.» Willy savourait la dernière cuillerée de son sorbet. «Délicieux dîner, mais je dois dire que je le terminerais volontiers par un Big Mac.» Barra Snow éclata de rire. «Je suis contente de vous l'entendre dire. Ma sœur a obtenu une franchise McDonald's dans son jugement de divorce. Je n'ai pas eu cette veine. — Nadine ne l'aura pas non plus le jour où Cotter sera fatigué d'elle, déclara Elyse. Voilà ce qu'elle touchera.» Elle forma un cercle avec son pouce et son index. Elle n'eut pas besoin d'en dire davantage. «C'est la preuve que nous devons obéir au neuvième commandement. — Tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin, dit Willy. — Ni son mari.» Elyse rit. «Le problème de Nadine c'est qu'elle a eu la malchance de tomber sur le mien.» Nadine Hayward n'attendit pas le début du concert dans le salon de musique. Elle s'éclipsa de la salle à manger avec les convives qui quittaient leur table en premier et regagna son bungalow, situé à l'opposé de la résidence principale. (à suivre...)