Résumé de la 137e partie n Dans les éloges qu'Elyse fait à son ex-mari, elle fait un lapsus : elle témoigne qu'elle rencontrait ce dernier sur les terrains de golf… La femme qui s'adressait à Elyse, était une autre de ces gravures de mode, hâlées, élégantes, pourvues d'un accent britannique. Je crois l'avoir déjà vue parce qu'elle est le clone de la moitié des femmes que l'on rencontre ici, décida Alvirah après l'avoir observée pendant quelques minutes. Barra Snow répondit pour Elyse. «Je suis sûre qu'Elyse se sentira mieux si elle joue avec nous. J'ai déjà envoyé un caddy chercher ses clubs dans sa voiture. Elle ne doit pas rester inactive à broyer du noir. — Je ne broie pas du noir, se récria Elyse. Vraiment, Barra, si vous devez présenter des condoléances, réservez-les à Nadine. J'ai entendu dire que Bobby était chez elle hier soir, et j'ai entendu dire aussi qu'elle ne l'attendait pas. J'aimerais bien savoir dans quel pétrin il s'est fourré à présent. Nadine a dû supplier Cotter de lui sauver la mise la dernière fois. Ce garçon va marcher sur les traces de son père.» Alvirah se souvint qu'Elyse était une cousine éloignée du père de Bobby. Comment savait-elle que Nadine avait payé la caution de Bobby ? se demanda-t-elle. Cotter s'était-il confié à elle ? Elle songea à sa réaction hystérique à la nouvelle du décès. S'était-elle mise dans cet état uniquement parce que Nadine allait hériter de beaucoup d'argent, ou parce qu'elle éprouvait encore un mélange d'amour et de haine envers son ex-mari ? Intéressant. Mme Jennings, qui était à leur table le soir précédent, s'avança précipitamment vers leur groupe. «Je viens d'apprendre à la télévision que les bijoux de Nadine avaient été volés l'autre jour. N'est-ce pas incroyable ? — Les bijoux ! s'écria Elyse. Les fameux bijoux Hayward ! Mon Dieu, Cotter était-il au courant ? La collection était dans sa famille depuis des générations. Elles n'en faisaient jamais don aux pièces rapportées, vous-savez. Seule l'épouse était autorisée à les porter. Le père de Cotter s'était marié quatre fois, et on disait en riant que toutes les quatre étaient identiques. On les appelait les girls Hayward. J'ai pensé que Nadine serait celle qui finirait par ramasser tout le paquet. Cotter a été le dernier de sa lignée.» Elle est ravie qu'ils aient été volés, pensa Alvirah, ou alors c'est une excellente comédienne. Un homme en uniforme de caddy s'approcha en souriant de la table, un sac de golf en bandoulière. «J'ai pris vos clubs, madame Hayward, dit-il en posant le sac par terre, mais il faudrait nettoyer le sanwege. Il n'a plus sa housse, et le manche est un peu collant. — C'est grotesque, dit sèchement Elyse. Tous les clubs ont été nettoyés avant d'être rangés dans le sac. — Collant ?» Les antennes d'Alvirah se mirent à vibrer. Elle se leva vivement. «Permettez-moi d'y jeter un coup d'œil.» (à suivre...)