Une exposition consacrée à l'architecture algérienne de l'ère ottomane à nos jours se tient jusqu'à la fin du mois de mai au Centre des arts et de la culture du Palais des raïs d'Alger. Inscrite dans le cadre du mois du patrimoine, cette manifestation culturelle, organisée conjointement avec l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'El-Harrach (Alger) et le Lions Club International, se propose, selon les organisateurs, de «mettre en relief la richesse et la beauté de l'architecture algérienne, une architecture qui remonte loin dans le temps». Constituée de 92 planches comprenant des photographies, des légendes ainsi que des plans, cette exposition est axée sur quatre périodes : l'ère ottomane, la période 1830-1930, 1930-1962 et l'indépendance. La première partie de l'exposition s'attache à identifier un certain nombre d'édifices construits durant l'ère ottomane tels que les palais, les mosquées et les demeures, donnant ainsi une idée de la qualité de ces lieux et mettant en valeur le génie de leurs bâtisseurs. Lors de la seconde période (1830-1930), la Médina subit un long processus de transformations structurelles et de destruction de certains palais, mosquées et immeubles tandis que l'architecture coloniale s'installe et met en place ses concepts, comme ce qui est appelé le «néo-mauresque». Lors de la période 1930-1962, sous l'influence des travaux de Le Corbusier, se développe un nouveau style à travers les bâtiments administratifs, ainsi que des immeubles réservés aux colons. L'architecture et la construction connaîtront un grand essor avec l'indépendance du pays. L'Etat algérien engage une vaste opération de construction d'immeubles, d'écoles, de lycées, d'hôpitaux et d'universités à laquelle participent des architectes de renommée mondiale, comme Oscar Niemeyer, Kenzo Tange et Fernand Pouillon ainsi que l'Algérien Bouchama et l'Egyptien Moussa.