Le malade est souvent oublié au niveau des hôpitaux, au même titre que les problèmes et les difficultés auxquels il est confronté, ont fait remarquer des participants à une journée d'étude sur l'hématologie organisée, hier, mardi, à Alger. «Nous devons humaniser notre médecine en nous occupant du malade», ont-ils plaidé. Le malade est souvent oublié au niveau des hôpitaux, au même titre que les problèmes et les difficultés auxquels il est confronté. Tel est le constat établi hier, mardi, par les participants à la 5e Journée d'hématologie organisée à l'Hôpital central de l'armée (HCA), à Alger. Très souvent, «on a tendance à oublier le malade, ses difficultés quotidiennes, sa prise en charge et le traitement qu'il doit nécessairement prendre», a affirmé à ce propos le directeur de l'Ecole nationale de la santé militaire (Ensm) de Aïn Naâdja, le général Mustapha Antar, dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de cette rencontre. Selon lui, la priorité doit être donnée au malade. Dans ce sens, il a plaidé pour l'humanisation de la médecine dans notre pays. «Nous devons humaniser notre médecine, en nous occupant du malade cancéreux et non pas du cancer», a-t-il insisté, tout en déplorant la cherté des médicaments nécessaires au traitement de cette maladie. Cette situation nécessite d'assurer «une formation médicale continue et permanente aux médecins pour leur permettre de faire le diagnostic de manière précoce», a-t-il poursuivi, cité par l'APS. Pour sa part, le responsable du comité d'organisation de cette journée d'étude, à laquelle ont pris part des praticiens français, tunisiens et marocains, a relevé que la prise en charge des malades s'est améliorée, ces dernières années. Sur ce registre, il a fait remarquer que l'introduction de certains médicaments a permis d'améliorer sensiblement le traitement et la prise en charge des neutropéniques fébriles. De son avis, l'avenir s'annonce prometteur pour l'hématologie avec la mise en place prochaine d'un « grand centre » de greffe de moelle au niveau du HCA. Ce projet constitue un «grand espoir pour tous les malades qui souffrent de l'hémopathie maligne», a-t-il noté.