Tendance n Le commerce des viandes, blanche et rouge, connaît une variété dans l'éventail des produits proposés à la vente aussi bien dans les commerces sédentaires que dans les marchés hebdomadaires. Les prix diffèrent selon la qualité des viandes et les lieux d'implantation des boucheries qui font aujourd'hui preuve de «génie» dans la décoration de leurs devantures. Selon les services vétérinaires de la wilaya d'Oran, la quantité des viandes blanches proposées à la vente a connu un «boom» en raison des prix jugés excessifs des viandes rouges. A titre illustratif, en mars dernier, 494 têtes de bovins représentant près de 115 870 kilogrammes de viande, contrôlée et estampillée par les services vétérinaires, ainsi que 10 432 têtes d'ovins pour un total de 199 515 kg de viande et 149 117 poulets de chair (260 361 kg de viande) ont été abattus et proposés à la vente sous différentes formes. L'augmentation des prix des viandes rouges fraîches, qui ne sont plus à la portée des modestes bourses, a donné lieu au développement du nombre de boucheries et de magasins proposant des viandes congelées, notamment hachées qui suscitent l'engouement de la clientèle oranaise. Le commerce de la boucherie ne concerne plus uniquement le bétail et la volaille. Ces dernières années, l'éventail des produits s'est élargi pour toucher de nouvelles variétés de viandes, à l'instar des escalopes de dinde, qui attirent un grand nombre d'amateurs qui se ruent sur les étals des boucheries du marché de la rue des Aurès (ex-La Bastille). L'engouement qu'a suscité ce produit a poussé les commerçants à proposer sa vente dans les espaces commerçants populaires, à l'instar du marché de M'dina J'dida et du marché hebdomadaire qui se tient chaque mercredi à Haï El-Othmania (ex-Maraval). La quantité de viande de dinde contrôlée par les services vétérinaires durant le mois de mars a atteint 822 kg, soit l'équivalent de 63 dindes. «Ce chiffre ne représente pas réellement la quantité exacte des viandes proposées à la vente, puisque plusieurs bêtes sont abattues en dehors des abattoirs agréés», a avoué un vétérinaire privé. Outre la viande de dinde, la viande de lapin a fait, ces trois dernières années, une «entrée» remarquable dans les boucheries et les marchés de la capitale de l'Ouest. L'apparition de la grippe aviaire a poussé bon nombre de familles à ménager au lapin une place dans leurs habitudes culinaires, aujourd'hui élevé dans des petits élevages et dans certaines maisons des zones rurales. Le lapin est commercialisé entre 400 et 600 DA la pièce selon le poids, par de petits éleveurs au marché de M'dina J'dida. La viande équine, qui traite, selon les croyances de certains Oranais, plusieurs maladies, a dopé la demande sur ce produit. Il y a quelque temps, le nombre de boucheries de viande chevaline qui se comptait sur les doigts d'une main, a, aujourd'hui, augmenté au point d'en trouver pratiquement dans tous les quartiers. Ces magasins proposent de la viande chevaline hachée, des steaks de poulain, de la charcuterie et plusieurs autres produits préparés à la demande.