Les consommateurs sont toujours confrontés à la cherté de la vie puisque les différents produits alimentaires n'ont enregistré aucune baisse sensible. Côté boucherie, les viandes rouges sont inaccessibles et les pères de famille peinent à remplir leur panier. Il convient de savoir que l'agneau est proposé entre 600 et 620 DA le kg, la viande bovine à 650 DA le kg. Les viandes de deuxième choix comme par exemple la brebis, caracolent entre 580 et 600 DA le kg. Face à cette persistante montée des prix de la viande du bled, les bourses moyennes, et elles sont nombreuses, se rabattent sur la viande congelée d'importation, les familles n'hésitant pas à préparer la h'rira du f'tour et leur tajines avec la dinde et la viande congelée dont les prix respectifs sont de 280 et 340 DA le kg. Revenons à la viande surgelée pour dire que celle-ci connaît depuis le début du jeûne une très forte demande. En effet, quotidiennement et dès 11h du matin les commerces spécialisés dans la vente de cette viande à bon marché sont pris d'assaut par les ménagères. Face à cette rude concurrence, certains bouchers traditionnels ont vu leur chiffre d'affaires baisser. Par ailleurs, de nombreuses familles achètent des abats (tripes et têtes de moutons) de manière à varier le menu. Le poulet très prisé par les bourses moyennes est devenu aussi une denrée de luxe à 240 DA le kg. Les légumes ont enregistré une timide accalmie, la pomme de terre est cédée à 35 DA le kg, la tomate de 1er choix a atteint 65 DA le kg, celle de basse qualité 40 DA le kg, les haricots verts 70 DA le kg, le chou-fleur 40 DA le kg. Pour les poivrons très prisés durant le carême les prix varient de 30 DA pour le 2e choix à 50 DA pour le plus frais. Les carottes, les navets, les salades affichent des prix identiques entre 40 et 50 DA le kg. Pire, même les oignons se font désirer et sont proposés à 35 DA le kg. Pour le reste, comme les produits de la mer, cela frise l'indécence... et il vaut mieux ne pas s'approcher des étals. S'agissant des marchands de pâtisseries orientales, les employés (hommes et ) sont à pied d'oeuvre tôt le matin et ces magasins ne désemplissent pas de la journée. Il faut remarquer que les familles belabbéssiennes consomment des quantités énormes de pâtisserie à l'exemple des qtayefs, kalb el-louze (sans louze) et la fameuse zlabia.