Résumé de la 3e partie La belle benjamine continue de monnayer son fil d'or pour passer encore des nuits avec son faucon, mais celui-ci, drogué par la boulangère, ne fait que dormir. Quant au Finist, le fier faucon, il a encore plané à longueur de journée dans les cieux et ne revient que le soir. On se met à table; la belle, en servant, ne le quitte pas des yeux, mais lui semble ne l'avoir jamais connue. La fille de la boulangère lui verse le somnifère, le fait coucher et envoie la domestique chasser les mouches. Cette fois encore, elle a beau pleurer et l'appeler, il dort jusqu'au matin sans rien entendre. Le troisième jour, la belle a pris le métier à broder, et l'aiguille travaille toute seule, faisant un ouvrage magnifique. La fille de la boulangère, émerveillée, lui dit : - Vends-moi, ma belle, ton joujou ! - Pourquoi pas. - Combien en veux-tu ? - Laisse-moi passer la troisième nuit avec ton mari. - Bon, d'accord ! Le soir, au retour de Finist, le fier faucon, sa femme lui donne un somnifère, le fait coucher et envoie la domestique auprès de lui pour chasser les mouches. La belle chasse les mouches et se lamente : - Réveille-toi donc, mon Finist ! C'est moi, ta belle, qui suis là; j'ai cassé trois bâtons de fonte, usé trois paires de souliers de fer, mangé trois pains de pierre en te cherchant ! Mais Finist, le fier faucon, dort, insensible. Elle pleure et l'appelle longuement ; soudain, I'une de ses larmes tombe sur la joue de Finist qui se réveille en sursaut : - Ah, dit-il, quelque chose m'a brûlé ! - Finist, mon Finist, le fier faucon,lui répond la belle, c'est moi qui suis là, j'ai cassé trois bâtons de fonte, usé trois paires de souliers de fer et mangé trois pains de pierre en te cherchant. Voici la troisième nuit que je te parle, mais toi, tu dors toujours, tu ne me réponds pas! Finist, le fier faucon, la reconnaît enfin et se sent transporté de joie. Ils décident de fuir sans tarder. Au matin, la fille de la boulangère trouve la chambre vide. Elle se plaint à sa mère qui fait atteler ses chevaux et se lance à leur poursuite. Elle roule, roule, passe chez les trois vieilles, mais n'arrive pas à rattraper Finist, le fier faucon : il a disparu comme par enchantement ! Les deux amoureux parviennent à la maison de la belle ; Finist s'abat sur le sol et se change en plume; la belle la ramasse, la cache en son sein et se présente à son père : - Oh, ma fille chérie ! Je te croyais morte ; où étais-tu tout ce temps ? - En pèlerinage Or, comme on est justement à la veille de la Semaine Sainte, le père et ses filles comptent aller aux matines. - Allons, mon enfant, dit-il à la benjamine, viens avec nous ; c'est une si bonne journée. - Mon père, je n'ai rien à me mettre. - Prends nos atours, lui proposent ses soeurs. - Hélas, s?urettes, ils ne sont pas à ma taille ! Je préfère rester à la maison. Le père et les deux filles partis aux matines, la belle sort sa plume qui s'abat sur le sol et se change en prince. Il siffle en direction de la fenêtre, et aussitôt surgissent des vêtements, des parures, un carrosse doré. Ils s'habillent, montent en voiture et vont jusqu'à l'église. Là, ils se placent au premier rang ; les gens se demandent quel est ce couple princier. A la fin de l'office, ils rentrent avant les autres ; plus de carrosse, plus de vêtements, plus de parures, le prince est redevenu plume. Le père et ses deux filles reviennent. - Oh, s?urette! Tu as eu tort de ne pas nous accompagner à l'église, il y avait là un prince et une princesse de toute beauté. - Tant pis, mes s?urs ! A vous entendre, j'ai l?impression de les avoir réellement vus. Le lendemain, même chose ; le surlendemain, au moment où le prince et la belle montent en carrosse, le père sort de l'église, il voit le carrosse s'arrêter devant sa maison et disparaître. A son retour, il interroge sa benjamine qui lui répond : - Me voilà obligée de tout avouer ! Elle sort la plume, qui s'abat sur le sol et se change en prince. Là-dessus, on les marie.