Résumé de la 3e partie n Ivan-tsarévitch retrouve son épouse, Maria Morevna, qu'il réussit à ravir à Kochtchéï... Tant pis ! Ce sera toujours une heure de prise, une heure que nous aurons passée ensemble tous les deux. Ils partirent. Le soir venu, au retour de la chasse, Kochtchéï des taillis débouche, sous lui son cheval trébuche : — Pourquoi bronches-tu, vieille carne ? Sens-tu un méfait qui se trame ? — Ivan-tsarévitch est venu, il a emporté Maria Morevna. — Et on peut les rattraper ? — On peut semer de l'orge, la voir pousser, la moissonner, brasser de la bière, en boire tout son soûl et dormir là-dessus. En partant au réveil, on serait encore à temps ! En peu de temps Kochtchéï rattrapa les fuyards. Il cria : — Une fois encore je te pardonne, mais n'attends plus de grâce, je te couperai en morceaux ! Kochtchéï emporta Maria Morevna, beauté altière. Et Ivan-tsarévitch resta là, à pleurer. Puis, n'en pouvant plus de peine, il retourna voir sa femme : Viens ! Fuyons tant que Kochtchéï n'est pas là. — Mais il va nous rattraper, Ivan-tsarévitch. Il va te couper en morceaux ! — Peu m'importe ! Je ne peux pas vivre sans toi. Le soir, Kochtchéï revient de la chasse, des taillis débouche, sous lui son cheval trébuche. — Qu'as-tu à broncher, vieille carne ? Sens-tu le méfait qui se trame ? — Ivan-tsarévitch est venu enlever Maria Morevna. Kochtchéï rattrapa les fugitifs. Il coupa Ivan-tsarévitch en morceaux, les mit dans un tonneau goudronné, de fer cerclé, d'airain encloué et jeta le tonneau dans la mer. Puis, il emporta chez lui Maria Morevna. A ce jour, à cette heure, à cet instant les objets d'argent qu'Ivan-tsarévitch avait laissés chez ses beaux-frères ont subitement noircis. Le faucon, l'aigle et le corbeau en prirent alarme - II est sûrement arrivé malheur à Ivan-tsarévitch ! L'aigle vit le tonneau dans la mer, plongea et le tira sur le rivage, pendant que le corbeau et le faucon s'envolaient chercher de l'eau morte et de l'eau vive. Une fois de retour, ils lavèrent les morceaux, les arrangèrent comme il convient. Le corbeau les aspergea d'eau morte - le corps se ressouda. Le faucon l'aspergea d'eau vive - Ivan-tsarévitch bâilla et dit : — Que j'ai dormi longtemps ! — Sans nous, tu dormirais encore ! Il faut que tu viennes maintenant chez nous, te reposer pour reprendre des forces. — Non, mes frères chéris ! Je retourne chercher ma femme. Et il y retourna. Mais cette fois il dit à Maria Morevna : — Tâche de savoir où Kochtchéï s'est procuré un si bon cheval ! (à suivre...)