Résumé de la 2e partie La belle benjamine est toujours à la recherche de son beau faucon. Guidée par une vieille qui lui donne une pelote pour l?orienter et l?envoie chez sa s?ur, elle reprend son chemin. Au bout d'un certain temps, elle use la deuxième paire de souliers, casse le deuxième bâton, mange le deuxième pain de pierre ; enfin, la pelote parvient à une chaumine. La jeune fille frappe à la porte : ? Braves gens ! Hébergez une pauvre fille pour la nuit. ? Sois la bienvenue ! répond une vieille. Où vas-tu, ma belle ? ? Grand-mère, je cherche Finist, le fier faucon. ? Tu auras du chemin à faire ! Le lendemain matin, la vieille lui remet un plat d'argent, un ?uf d'or et l'envoie chez sa s?ur aînée qui, elle, sait où trouver Finist le fier faucon. La belle prend congé de la vieille et repart ; elle marche, marche, use la troisième paire de souliers, casse le troisième bâton, mange le dernier pain avant que la pelote ne soit parvenue à une chaumine. La jeune fille frappe à la porte en disant : ? Braves gens ! Hébergez une pauvre fille pour la nuit. Une vieille apparaît : ? Entre, ma jolie ! Sois la bienvenue ! D'où viens-tu, où vas-tu de ce pas ? ? Grand-mère, je cherche Finist, le fier faucon. ? Ah, c'est très, très difficile de le retrouver ! Il habite maintenant telle ville où il a épousé la fille d'une boulangère. Le lendemain matin, la vieille dit à la belle : ? Voilà pour toi un métier et une aiguille en or : tu n'as qu'à tenir le métier, l'aiguille brodera toute seule. Allons, bonne chance, quand tu seras chez la boulangère, engage-toi comme servante. Sitôt dit, sitôt fait. La belle, arrivée à la boulangerie, s'engage comme servante ; elle travaille à souhait, chauffe le four, porte l'eau, fait la cuisine. Sa patronne n'a qu'à s'en louer. ? Dieu merci, dit-elle à sa fille, nous avons une domestique gentille et zélée : elle fait tout sans qu'on la commande! Or, la belle, ses travaux de ménage terminés, prend le banc d'argent, le rouet d'or, et commence à filer ; le fil qu'elle obtient est d'or pur. Ce voyant, la fille de la boulangère s'exclame : ? Oh, ma belle ! tu ne me vendrais pas ton joujou ? ? Pourquoi pas ? ? Combien en veux-tu ? ? Laisse-moi passer la nuit avec ton mari. L'autre y consent. «Bah ! songe-t-elle, mon mari, on peut lui donner une potion pour dormir, et avec ce rouet, mère et moi nous ferons fortune !» Quant à Finist, il n'était pas à la maison ; il planait à longueur de journée dans les cieux et ne revient que le soir. On se mit à table ; la belle, en servant, ne le quitte pas des yeux ; mais lui ne la reconnaît pas. La fille de la boulangère lui verse une poudre anesthésiante dans sa boisson, l?envoie dormir et dit à la domestique : ? Va dans sa chambre pour chasser les mouches ! La belle chasse les mouches et se lamente : ? Réveille-toi, réveille-toi donc, mon Finist ! C'est moi, ta belle, qui suis là ; j'ai usé trois paires de souliers de fer, cassé trois bâtons de fonte, mangé trois pains de pierre en te cherchant, mon bien-aimé ! Mais Finist dort, insensible ; et la nuit passe. Le lendemain, la belle prend son plat d'argent et y roule l'?uf d'or, qui se multiplie ! La fille de la boulangère, alléchée, lui dit : ? Vends-moi ton joujou ! ? Pourquoi pas ? ? Combien en veux-tu ? ? Laisse-moi passer une nuit de plus avec ton mari. ? Bon, d'accord ! (à suivre...)