Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, et le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, ont pris part, jeudi, à une séance plénière consacrée aux questions orales des députés. Abordant la question relative à la hausse des coûts des soins prodigués au niveau des cliniques privées, M. Tou a soutenu que l'Etat ne peut pas interférer dans la fixation des coûts des soins dans les cliniques privées, tout en mettant l'accent sur le rôle important joué par la commission interministérielle (ministères de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale) dans la révision de la tarification des remboursements des frais médicaux dans les secteurs public et privé. Le représentant du gouvernement a relevé la nécessité d'appuyer et d'encourager les médecins à ouvrir des cliniques privées, en vue d'établir une véritable concurrence et d'encourager l'investissement dans le secteur de la santé. Par ailleurs, M. Tou a évoqué le problème de la typhoïde, une maladie qui sévit toujours en Algérie. A rappeler que 167 cas ont été recensés dernièrement dans plusieurs wilayas du pays, notamment Djelfa, El Oued, Aïn M'lila, et Oum El Bouaghi. Le ministre de la Santé a fait savoir que ces foyers de typhoïde ont été contenus « grâce à la mobilisation des équipes médicales, la disponibilité des méd icaments nécessaires ainsi que des lits au niveau des centres de soins et cliniques ». Mobilisation générale et efficace « Les malades atteints de typhoïde ont été bien traités », dira le ministre, tout en affirmant que des mesures urgentes ont été mises en place et des moyens énormes ont été mobilisés pour une prise en charge efficace des personnes atteintes et procéder par la même à des examens médicaux pour le diagnostic des cas avérés et les maintenir sous contrôle médical. Le représentant du gouvernement a insisté sur la nécessité de purifier les eaux, notamment celles destinées à la consommation et à l'irrigation. Dans le même contexte, le responsable du secteur de la santé a révélé, concernant le volet financier consacré à la lutte contre cette maladie, que durant l'année dernière, une enveloppe dépassant les 10 millions de dinars a été affectée à la wilaya de Aïn M'lila, rappelant, en outre, que les frais des soins s'inscrivent dans le cadre de la gestion normale des fonds consacrés à la couverture sanitaire. De son côté, M. Sellal a précisé, que certaines régions du pays connaissent habituellement des cas de typhoïde en cette période de l'année, à l'instar d'El Oued, Aïn M'lila et Djelfa, affirmant que le nombre de cas enregistrés cette année est relativement moins important que les années précédentes. Mettant en avant les conclusions préliminaires des enquêtes diligentées par les services de son département, M. Sellal a expliqué les cas enregistrés à El Oued par l'utilisation des eaux destinées à l'irrigation dans la composition de la boisson dite « laguemi », produite localement. Pour ce qui est de la wilaya de Aïn M'lila, les cas de typhoïde sont dus au forage anarchique et illégal des puits fermés par les services du ministère, étant impropres à la consommation. Quant à la wilaya de Djelfa, les cas de fièvre typhoïde ont été engendrés par l'utilisation des eaux usées dans l'irrigation. Le ministre a appelé les autorités locales à agir sévèrement pour mettre un terme aux opérations de forage non autorisé, en prenant des mesures répressives à l'encontre des contrevenants. Sur un autre chapitre, M. Sellal a écarté toute augmentation des tarifs des prestations liées au raccordement en eau potable. Néanmoins, il a révélé que les tarifs appliqués actuellement sont loin du coût réel d'exploitation. A une interrogation portant sur la sécheresse que connaît le pays et ses répercussions sur l'alimentation en eau potable, le premier responsable du secteur a précisé que seules les régions ouest du pays sont actuellement affectées, alors que le reste des régions est épargné grâce à un taux de remplissage des barrages de 44%. Un fait satisfaisant, de l'avis du ministre.