S'exprimant en marge de l'inauguration du nouveau siège de la Confédération des cadres des finances et de la comptabilité (Ccfc) à l'Isgp, l'ex-Chef du gouvernement a estimé que l'accession à l'Organisation mondiale du commerce doit se faire le plus vite possible car les pays qui n'y adhèrent pas sont des pays marginalisés. D'après lui, plus l'adhésion est retardée, plus les concessions seront importantes pour l'Algérie. Analysant les faits, l'ex-Premier ministre a avancé trois thèses sur l'échec des négociations de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. «Soit l'Algérie a de mauvais négociateurs, soit on a un processus d'adhésion qui n'est pas clair, ou bien l'Organisation mondiale du commerce ne veut pas de l'Algérie», indique-t-il. Selon lui, il est inconcevable que sur 192 pays membres de l'ONU, on trouve 152 pays qui font partie de l'OMC sans l'Algérie. Mieux, souligne-t-il, la totalité des pays membres de l'Opep figure sur la liste de l'OMC sauf l'Algérie et la Libye. Cela impose l'interrogation suivante : pourquoi tous les pays membres de l'Opep et pas l'Algérie (et la Libye) ? A ce propos, l'orateur dira que le contexte international actuel n'est pas favorable à l'adhésion de l'Algérie car le processus devient de plus en plus compliqué. M. Benbitour souhaite, par ailleurs, que les autorités réactivent le dossier à même de concrétiser l'adhésion dans les plus brefs délais. Pour rappel, l'Algérie fait partie des 22 pays qui sont en cours de négociation avec l'organisation en question. Pour sa part, Aziz Bouguelid, enseignant et expert des questions douanières, a estimé qu'il ne faut pas précipiter des signatures avec l'OMC. Il faut plutôt analyser la situation pour faire le moins de concessions possible. A noter enfin que le séminaire sur «L'adhésion de l'Algérie à l'OMC» prévu par la Confédération des cadres des finances et de la comptabilité a été reporté à une date ultérieure.