L?ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, est sorti du long mutisme dans lequel il s?est confiné depuis sa défaite à l?élection présidentielle de 1999. Invité hier par la Confédération des cadres de la finance et de comptabilité (Ccfc) pour débattre sur le thème «La privatisation dans le contexte actuel de la mondialisation», le précurseur des réformes s?est montré très virulent quant à la gestion du pays depuis son départ de la tête de l?Exécutif. Le constat alarmant que dresse l?orateur se base sur le fait que «l?ouverture a été pervertie faisant de l?Algérie un pays hors réforme et hors globalisation», a-t-il indiqué. L?Algérie est passée, selon lui, à côté des véritables réformes, en choisissant de rester dans «l?univers de l?économie fermée et administrée. Beaucoup d?intérêts inavoués se sont ligués contre toute réforme et tout changement», a-t-il poursuivi. L?ancien chef du gouvernement a largement critiqué les justifications avancées à chaque fois par les responsables qui mettent en avant, à la moindre décision, les réformes exigées par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l?Organisation mondiale du commerce (OMC) Enfin, Hamrouche estime que «les aléas climatiques et la conjoncture pétrolière ne sont que provisoires, seule une privatisation à l?abri des incursions et des puissants intérêts illégitimes peut conduire à un succès», a-t-il conclu.