Dans l'oniromancie musulmane, le feu, comme beaucoup d'autres objets, est un symbole ambivalent : il est tantôt positif et tantôt négatif. Ainsi, pour ce qui est de ses aspects positifs, le feu combat le froid et assure la sécurité de l'homme. Les fanaux où les feux allumés, dans le désert ou dans les mers, indiquent la bonne direction. On lit dans le Coran, à propos du feu : «Avez-vous vu le feu que vous obtenez par frottement. Est-ce vous qui avez créé l'arbre ou est-ce nous le créateur ? Nous avons fait (du feu) un rappel (de l'enfer) mais aussi un élément utile pour ceux qui en ont besoin.» (sourate 56, v. 71-73). Le feu est un élément de convivialité : les convives, assis auprès d'un feu pour se chauffer, partagent des moments de fraternité et d'entente cordiale. C'est pourquoi, se voir assis avec des gens, se chauffant et bavardant, annonce un regroupement bénéfique au rêveur et aux autres. Le rêveur, qui allume un feu dans un endroit sombre ou peu éclairé, montre le chemin aux autres et les guide vers le bien. En revanche, celui qui trouve un feu allumé et l'éteint incitera les autres à l'incroyance et provoquera l'inimitié entre eux. Mais on dit aussi que celui qui éteint un feu, éteint la discorde et rétablit la concorde entre les gens, surtout s'il s'agit de personnes pieuses. Ne dit-on pas d'un fauteur de troubles, qu'il allume le feu entre les gens et de celui qui l'éteint, qu'il éteint la discorde ?