Les commerçants de Tizi Ouzou, victimes du Printemps noir, menacent de recourir à des actions de protestation si leur demande d'indemnisation n'est pas prise en charge. Réunis vendredi passé, en présence de la Coordination des archs (Cadc) de Tizi Ouzou, ils ont débattu de leurs problèmes et déploré que l'engagement de l'Etat de les dédommager ne soit pas appliqué. Pour sa part, la Cadc, qui a rendu public, hier, un communiqué, constate que la question d'indemnisation des sinistrés du Printemps noir, demeure en suspens. «Jusqu'à présent, aucun commerçant ou particulier ayant subi des dégâts matériels n'a reçu une quelconque indemnisation. Et toutes les requêtes introduites dans ce sens auprès de la Chambre administrative (près le tribunal) ont reçu une suite défavorable», lit-on dans le document des Archs qui regrettent qu'aucune solution ne soit apportée par les autorités compétentes. Pour leur part, les commerçants ont tenu à dénoncer «la politique des deux poids deux mesures adoptée par les autorités et qui se traduit par une indemnisation des victimes du terrorisme et des très récents troubles de Berriane, tandis que ceux des événements du Printemps noir attendent toujours, en vain». Pour faire aboutir leur revendication, les commerçants ont procédé, séance tenante, à l'installation d'une cellule de crise chargée du suivi du dossier de dédommagement. Par ailleurs, ils ont décidé de préparer une action de protestation de grande envergure. On parle déjà d'une grève générale. Une autre réunion est programmée pour vendredi prochain pour arrêter l'action à entreprendre.