La famille Bensadjed est, depuis, presque deux mois, sans abri, plus précisément depuis l?effondrement de la baraque qu?elle occupait sur la terrasse d?un immeuble, biens de l?Opgi, sis à la rue Bahloul-Abdelkader. Depuis ce malheur, la veuve Yamina, avec 4 enfants à sa charge, a frappé à toutes les portes dans l?espoir de trouver une solution à son problème. D?ailleurs, elle n?a pas cessé de courir dans tous les sens depuis 1985. Cette année-là, elle a été heureuse de voir son nom figurer sur la liste des bénéficiaires de logements sociaux, elle a reçu un arrêté de l?Opgi, indiquant qu?elle bénéficiait d?un logement de type F2 et qu?elle devait payer un loyer de 100 DA par mois. Heureuse de quitter la maison qu?elle occupait au quartier Errih, elle était partie dans un camion de l?Opgi qui devait transférer ses affaires vers son nouvel appartement. A son arrivée, elle a été surprise de voir ses meubles déposés sur la terrasse de l?immeuble, son F2 étant occupé par un autre locataire. Pour se débarrasser d?elle, on l?a assurée de lui trouver une solution et qu?elle serait relogée prochainement. Mais depuis, elle vit dans la rue et n?a jamais perdu l?espoir de vivre un jour dans un appartement confortable. Elle paye toujours le loyer du F2 qu?elle n?a jamais occupé : «Je n?oublierai jamais le jour où le plafond de ma baraque s?est effondré, mais je remercie Dieu d?être saine et sauve avec mes petits», dira-t-elle. Pour dormir, elle descend dans la cage d?escaliers de l?immeuble et attend que tous les locataires dorment. Madame Yamina, depuis l?effondrement de sa baraque, reçoit régulièrement les responsables qui lui ont promis de lui régler le problème. En vain.