Cérémonie n La 3e édition du festival national du théâtre professionnel a été clôturée hier soir. Dans son allocution de clôture, le président du jury, Sid Ahmed Agoumi, a tenu, avant la remise des prix, à saluer le travail présenté par les différentes troupes participantes, qualifiant certains de qualité et d'autres de moins bons. Il a relevé alors des insuffisances, notamment au plan des textes. Il a ensuite fait remarquer que «le jeu était bon, mais que les comédiens étaient distribués dans des textes qui manquent de qualité». C'est pour cette raison que le prix du meilleur texte a été retenu par les membres du jury. Le président du jury, pour qui le festival a été l'occasion de découvrir de nouveaux talents, a, en revanche, estimé qu'«il faut continuer et poursuivre la création». Il a, en outre, qualifié «les jeunes qui œuvrent dans la pratique théâtrale d'avenir du théâtre algérien». Pour le commissaire du festival, M'hamed Benguettaf, «le théâtre algérien était et restera le creuset de la créativité et des talents, s'inscrivant dans la continuité». C'est dans une ambiance festive et chaleureuse ayant réuni, l'espace d'une soirée, public et gens du 4e art que s'est clôturée la 3e édition du Festival national du théâtre professionnel. Mais cette clôture ne peut être une fin en soi. Elle est la fin d'une édition, mais pas celle d'un festival. Les organisateurs ont alors indiqué qu'«un festival est une institution, il ne s'arrête jamais». Cela revient aussitôt à dire que «sitôt qu'une édition s'achève, une autre commence». Et de poursuivre : «Déjà, juste après, on s'attellera à préparer la prochaine édition.» Plus tard, s'exprimant sur le festival, les organisateurs ont relevé «une évolution certaine» dans le contenu et le déroulement. «C'est un festival qui s'enrichit, qui s'améliore. Il tient le cap, la dynamique et son parcours entrepris dès la 1re édition.» Car, ont-ils poursuivi, «dès le départ, on a fixé les objectifs, on a placé la barre haut, donc on ne peut ni reculer ni ralentir la cadence». Force est de rappeler que cette 3e édition du festival du théâtre professionnel, dont l'ouverture a eu lieu le 24 mai, a vu la participation, en in, de dix troupes théâtrales nationales, issues des différents théâtres régionaux, auxquelles se sont ajoutées, en off, des troupes indépendantes, celles du théâtre amateur. S'ajoute à la participation nationale, mais hors compétition, celle des troupes européennes (France et Suède), africaines (Guinée et Mali) et arabes (Tunisie, Maroc, Palestine, Irak, Syrie…) Outre les représentations théâtrales, un colloque autour de la problématique «Le théâtre et l'environnement social» a eu lieu en marge du festival, ainsi que des rencontres poétiques. S'ajoutent aussi à cela des ateliers de formation autour de l'actorat, de la mise en scène et de la critique dramatique – un atelier, rappelons-le, a été destiné au journaliste.Le festival, comme chaque année depuis le commencement en 2006, n'a pas dérogé à la règle, celle d'honorer les hommes et femmes des planches, aussi bien algériens qu'arabes. Cette année, côté algérien, un hommage a été rendu à Sonia, Nadia Medjoubi, Dalila Hlilou, Antar Hellal… Palmarès du festival l Prix du meilleur spectacle La troupe du Théâtre régional de Sidi Bel Abbes pour Falso, mise en scène par Azeddine Abbar l Prix de la meilleure mise en scène Haïdar Benhoussine pour Oubliez Hirostrat produite par le Théâtre national d'Alger l Prix du meilleur rôle masculin Mohamed Laïd Kabouche dans Oubliez Hirostrat produite par le théâtre national d'Alger l Prix du meilleur rôle féminin Samia Mezian dans Oubliez Hirostrat produite par le théâtre national d'Alger l Prix du meilleur second rôle masculin Hadj Messaoud Mohamed dans Le rapport, produite par le théâtre régional de Béjaïa l Prix du meilleur second rôle féminin Yasmine Abdelmoume dans Le rapport, produite par le théâtre régional de Béjaïa l Prix du meilleur espoir masculin Moustafa Sefrani dans Oubliez Hirostrat produite par le théâtre national d'Alger l Prix du meilleur espoir féminin Nawal Messoussa dans Le dernier train, produite par le théâtre régional d'Oran l Prix de la meilleure scénographie Yahia Ben Amra dans Le dernier train, produite par le théâtre régional d'Oran l Prix de la meilleure composition musicale Salim Souhali dans Le pêcheur et le palais, produite par le théâtre régional de Constantine l Prix des membres du jury Omar Fatmouche dans Le pêcheur et le palais et Le rapport, produites respectivement par le théâtre régional de Constantine et celui de Béjaïa.