Réplique n La riposte des membres de l'association El-Mouloudia était prévisible, après ce qui s'est passé depuis la remise du sigle, le 12 juin dernier. Les membres exclus de l'assemblée générale du MC Alger ont tenu une conférence de presse jeud i dernier à la Maison de la presse. Une vingtaine d'entre eux étaient présents, Katrandji, Rachedi mohamed et Dahmane, Djazouli, Boufnik, Chachoua entre autres. A l'ordre du jour de cette rencontre avec la presse, les représentants de l'association El-Mouloudia voulaient dénoncer les derniers événements qui se sont succédé, après la remise du sigle, et la composition d'une assemblée générale parallèle à celle qui existe actuellement. Les intervenants, à leur tête l'ancien président du directoire, Omar Katrandji, n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dénoncer les manœuvres de certains qui veulent exclure des figures historiques du Mouloudia. «Tout ce qui a été fait après la remise est illégal. Il est anormal d'exclure des gens de l'assemblée générale du MCA et de les remplacer par des repris de justice et des dealers. On est en train de gommer l'histoire de ce club mythique. Je vous annonce dès maintenant que nous allons tout faire pour que l'assemblée générale élective qui devrait avoir lieu jeudi prochain ne se tiendra pas», avait déclaré Katrandji en résumé. Relayé par l'ancien porte-parole du club, Djamel Rachedi, ce dernier n'a pas été tendre avec ceux qui ont pris des décisions, pas du tout conformes à la loi. «Il est anormal de dissoudre une association alors qu'elle n'a pas présenté ses bilans. Déjà, le Mouloudia n'a pas présenté ses bilans lors des deux dernières saisons et il est clair qu'il faut absolument justifier l'argent qui a été déboursé pour la gestion du club durant la saison. Karcouche et Zedek doivent absolument présenter leurs bilans avant de parler d'une quelconque décision de dissolution. D'ailleurs, c'est l'assemblée générale qui est, seule, habilitée à prendre une telle décision. Selon les articles 7 et 8 de l'association El-Mouloudia, la dissolution de l'association doit être prise par les 4/5es des membres ou par voie de justice», dit-il avant d'enchaîner concernant les membres de l'AG exclus, «On a exclu des personnes honorables et historiques pour les remplacer par d'autres qui n'ont rien à voir avec le club. L'article 7 est très clair. Il stipule qu'un membre perd sa qualité de membre dans trois cas : le décès, faute grave ou décision unanime des membres de l'AG.» Le porte-parole de l'association El-Mouloudia a fait savoir que cette dernière devra se rendre au ministère de la Jeunesse et des Sports pour une entrevue avec le premier responsable de la structure. Ce dernier leur a donné des assurances pour se pencher de nouveau sur ce dossier. Le feuilleton MCA prend une nouvelle tournure et nous y reviendrons avec d'autres éléments dans notre édition de demain. De Rome, Marif intervient «Je ne veux plus être impliqué dans les affaires du Mouloudia» l Le président d'honneur de l'association El-Mouloudia, Rachid Marif, est intervenu hier sur les ondes de la Chaîne III pour éclaircir certaines zones d'ombre qui ont surgi depuis la remise du sigle. «Je l'ai déjà annoncé, je suis démissionnaire et je ne suis qu'un simple supporter du MCA. Certes, je suis un membre de l'assemblée générale, mais je ne participerai pas aux travaux. Je ne veux plus qu'on mêle mon nom dans une quelconque histoire relative au Mouloudia», avait-il déclaré. Marif veut aussi se démarquer de la composition de la nouvelle assemblée générale du MCA. «Je n'ai pas participé à la composition de cette liste. J'ai tout simplement proposé une liste. Toutefois, je dois dire que les membres historiques du Mouloudia, à l'image de Drif, Messaoudi, le Dr Benmerabet et d'autres doivent intégrer d'office l'AG.» Pour ce qui est la dissolution de l'association El-Mouloudia, Marif insiste à dire que c'est une simple résolution. «Je n'ai pas le pouvoir de la dissoudre, mais cette association n'a plus de raison d'exister après que le club eut récupéré le sigle», a-t-il conclu.