Résumé de la 2e partie n La fille du padichah retrouve ses frères, mais pour les libérer, elle doit ramasser de la laine, la filer et leur tisser des vêtements... Elle attend un second bébé… Jusqu'à sa délivrance, elle tisse neuf vêtements... Cette fois encore, pendant quarante jours, aidée par sa belle-mère, elle surveille l'enfant très attentivement. Le quarante et unième jour, la belle-mère s'en retourne chez elle. Cette nuit-là, pendant leur sommeil, la belle-sœur vole à nouveau le bébé et le jette dans un puits... Il faut vous dire que les onze garçons l'auraient appris et qu'ils avaient recueilli le premier puis le second bébé, qu'ils élevaient loin des hommes... Cette fois, le padichah décide de tuer sa belle-fille pour s'en débarrasser, mais le mari a tellement confiance en sa femme... Elle attend un troisième bébé... Quarante jours après la naissance, elle termine les onze vêtements, mais il manque une manche au dernier... Cette nuit-là, la belle-sœur vole encore le bébé et le jette dans un puits... Il faut vous dire qu'à chaque fois qu'elle accomplissait ce larcin, elle barbouillait la bouche de la maman du sang de l'enfant... Cette fois, le padichah ordonne qu'elle soit châtiée, et le mari, qui a perdu tout espoir, ne proteste plus... Le crieur public annonce qu'on va pendre à la potence la belle-fille du padichah parce qu'elle dévore ses enfants. Le peuple est rassemblé pour voir. Le padichah est là. Enfin on amène la jeune femme pour qu'elle soit pendue... C'est alors qu'au-dessus des gens, onze canards arrivent en volant et tournent en décrivant de grands cercles (dans la journée, les garçons se changeaient en canards). La jeune femme qui serre les onze vêtements sous son bras et ne les lâche pas, ouvre son sac. Un canard descend et attrape un des vêtements, se transformant aussitôt en un garçon. Un autre aussi, puis un autre encore, et ainsi de suite. Mais le onzième reste manchot. L'aîné demande : «Pourquoi cette foule rassemblée ?» Le padichah : «Eh bien voilà, cette femme est accusée d'avoir mangé ses propres enfants, c'est pourquoi elle va être pendue.» Le garçon : «Non, un être humain ne mange jamais un autre être humain. Viens avec moi, tu verras...» Il l'emmène jusqu'au puits... «C'est ta fille qui jetait ici les enfants, et c'est nous qui les avons élevés. Les voici sains et saufs. Ce sont tous les trois des garçons.» A la place, on pendit la belle-sœur haut et court... Pendant quarante jours et quarante nuits on se réjouit... Puisqu'elle avait sauvé ses onze frères, la jeune femme retrouva la parole, et ils vécurent heureux... Eux, ils vivent heureux, alors nous aussi, qui avons bu notre thé, soyons bien heureux...