Résumé de la 2e partie n Réussissant à sortir du piège tendu par le vieillard, le fils du pêcheur se venge de lui, à présent... C'est lui qui a les clés et toutes les affaires du vieillard. Il va jusqu'à sa maison, descend, et il découvre plein de choses que le vieillard avait amassées là en bernant les uns et les autres. Il vide les sacs, met les clés dans sa poche, retourne à la boutique et s'assoit en attendant les clients. Sur ces entrefaites arrive son frère (celui qui l'a installé là) à qui il raconte où et comment il a trouvé un trésor. Ils ferment boutique sans se préoccuper de la maison du vieillard. Ils se promènent un peu dans le bourg, entrent au café, ensuite vont chez le tailleur, où ils choisissent chacun un beau costume comme ceux que portent les padichahs. Ils se promènent encore, entrent encore dans un café et demandent au patron un jeu de cartes. Celui-ci répond que le padichah l'a défendu, alors ils demandent un jeu de trictrac, mais cela aussi est défendu. Comme ils sont assis là, à ne rien faire et qu'ils s'ennuient, ils se dirigent vers un endroit isolé et s'installent dans un café tenu par un vieillard qui, les voyant ainsi vêtus, les prend pour des fils de vizirs et n'ose pas refuser ce qu'ils demandent. Pendant qu'ils sont occupés à jouer aux cartes, ceux qui font la ronde pour surveiller les voient, mais, les prenant aussi pour des fils de vizirs, ils ne les arrêtent pas et s'en vont prévenir leur chef, qui vient chercher les deux garçons pour les conduire chez le padichah. A la vue des deux frères, le padichah, qui a deux filles, se sent tout ému et pense qu'ils seraient de bons maris pour elles. Il fait apporter le jeu de trictrac et les voilà lancés dans une partie tous ensemble. Quand les deux frères demandent l'autorisation de se retirer, le padichah se penche à l'oreille du vizir pour lui faire part de son projet. Celui-ci raccompagne les deux frères jusqu'à la porte et leur dit : «Le padichah a deux filles, il éprouve beaucoup d'affection pour vous et veut vous les donner en mariage, si vous êtes célibataires. Nous vous avons choisis tous les deux. Mais comme le frère aîné est déjà marié, on peut seulement donner la plus jeune des filles au plus jeune des garçons. Dans la même semaine, on célèbre les fiançailles et les noces, et la jeune épousée part habiter dans la maison du vieillard. Le vendredi matin, le padichah, qui vient rendre visite à sa fille, découvre avec stupéfaction le trésor, près duquel le sien n'est rien, et après avoir bien mangé et bien bu, il s'en retourne tout satisfait à son palais. Ce soir-là le frère aîné dit au cadet : «Je t'ai aidé, maintenant tu es un homme, nous pouvons aller voir tes parents. Descends atteler trois mules pour nous et charge une quatrième d'un sac d'or que nous porterons à tes parents !»... Les voilà donc partis, tirant derrière eux la mule chargée d'or. Enfin, après un long chemin, ils parviennent à l'endroit où ils se sont rencontrés la première fois. L'aîné : «As-tu deviné qui j'étais ?» Le cadet : «Non ! Tout ce que je sais c'est que nous sommes devenus des frères. C'est tout.» L'aîné : «Tu te souviens, ton père était en train de pêcher, et il avait attrapé dans son filet un gros poisson que tu avais laissé s'échapper. De peur d'être battu, tu t'étais enfui en courant. Eh bien ! Ce poisson c'est moi. Voilà, nous sommes arrivés à l'endroit où tu m'as rendu ma liberté. Je retourne à la mer. Emmène les mules avec toi, mais surtout ne te retourne pas, sinon tu seras, toi aussi, transformé en poisson comme moi.» Le jeune garçon, écoutant les conseils de son frère, s'en va rejoindre ses parents. Ceux-ci avaient tellement pleuré la disparition de leur fils qu'ils étaient devenus aveugles. Arrivé auprès d'eux, il se fait reconnaître, puis il les soigne, les habille, les fait manger et boire. Et quelques jours plus tard il les emmène avec lui vivre pour toujours dans la maison du vieillard.