Résumé de la 4e partie n La fiancée du fils du Padichah emprunte le chandelier, trouve la jeune fille à l'intérieur et la bat à mort. Cette dernière est recueillie par un cordonnier... A son retour, le garçon voit que le chandelier est ouvert et en demande la cause à sa mère, qui lui raconte ce qui s'est passé. Il est très inquiet au sujet de la fille. Qu'est-elle devenue ? L'ont-ils tuée ? Est-elle encore vivante ? Son chagrin est si grand qu'il tombe malade, et les médecins venus l'examiner, s'interrogent sur son cas. Seule une femme du nom de Zilé-la-Combinarde pourra peut-être trouver un remède à son mal, aussi la fait-on venir au palais. A force de questionner le garçon, elle finit par lui faire avouer la raison de son chagrin. — Ne t'en fais pas, si elle est vivante, nous la retrouverons. Lui as-tu donné un objet ? — Oui, je lui ai donné une bague. — Bon, je vais faire annoncer par le crieur public que le plus jeune fils du padichah est malade et que dans chaque foyer on doit préparer de la soupe et l'apporter jusqu'ici. Tout le pays ne parle que de cette soupe. Dans chaque foyer on s'affaire à préparer la meilleure qui soit, avec du poulet, du beurre, du mouton, etc. La fille, ayant préparé une soupe de riz, met dans le fond du bol la bague que lui a offerte le fils du padichah ! et elle recommande à la vieille : «Porte ce bol de soupe, mais surtout ne reviens pas sans l'avoir donné toi-même au fils du padichah ! Les serviteurs t'empêcheront de rentrer parce que tu es pauvre. Tu n'as qu'à crier bien fort et faire beaucoup de bruit pour qu'il t'entende, alors il te fera sûrement monter dans sa chambre.» A la porte du palais, on veut lui prendre le bol de soupe et la renvoyer, mais elle insiste pour la donner elle-même au malade, et parvient jusqu'aux escaliers, où elle commence à crier : «Ne me touchez pas ! Laissez-moi ! Vous m'empêchez de monter parce que je suis pauvre ! Je veux voir notre fils manger de mes propres yeux, je veux lui donner de ma propre main !» Le garçon ordonne qu'on la laisse monter. Il fait semblant de manger, mais, en fait, il cherche la bague avec la cuillère. Quand il l'a trouvée, il la porte à la bouche et demande que tous les gens présents sortent, sauf la vieille femme, sous prétexte qu'il se sent un peu mal. Aussitôt, il retire la bague de sa bouche et la reconnaît : — Dis-moi, grand-mère, où est-elle ? — Mon fils ! Elle est chez moi. Mon mari l'a trouvée au milieu d'un tas d'ordures, avec les bras et les jambes cassés. Nous l'avons soignée et elle a guéri. Maintenant elle habite avec nous. C'est elle qui t'a préparé cette soupe.» — Grand-mère, si tu peux l'amener Jusqu'ici ce soir, je te donnerai tout ce que tu désires. — Bien sûr, mon fils ! Je vais l'amener. Mais comme je te l'ai dit, nous l'avons trouvée dans un tas d'ordures et, la pauvre, elle n'a ni robe, ni souliers, ni manteau. Comment pourrai-je l'amener jusqu'ici, aussi mal vêtue ? Le garçon lui donne tout ce qu'il faut comme vêtements et elle retourne chez elle raconter ce qui s'est passé à la fille, tout en se lamentant de son départ. Celle-ci lui promet de ne pas les abandonner et de les rendre riches, puis elle s'habille et part en direction du palais accompagnée de la vieille. Elle continue à vivre dans la chambre du garçon sans que le padichah ni sa femme le sachent (à suivre...)