L?inauguration de la nouvelle année judiciaire a été l?occasion pour Bouteflika d?évoquer les souffrances du peuple, comme prélude à sa campagne électorale. La trame du discours de Bouteflika était effectivement axée sur la prise en charge des préoccupations des citoyens. Le président réclame à leur bénéfice une justice moins arbitraire et plus rapide. Il ne manquera pas de souligner qu?il a fait de la réforme de la justice un des thèmes principaux de son mandat et que peu de choses ont, en fait, évolué, de son aveu même. Le président souligne qu?il est conscient des souffrances des citoyens même à travers les plaintes qui lui sont «adressées personnellement» comme pour montrer ses accointances et sa proximité des Algériens. Le président dit qu?il désire faire une évaluation de la réforme pour connaître «les résultats concrets recueillis par le citoyen ? grâce à ses garanties en matière des droits de l?Homme». Il déplore le fait que «des affaires simples durent des années et que les droits des justiciables s?égarent» alors que, quelquefois, «les concernés décèdent laissant leurs affaires en suspens». Le président exhorte les magistrats à s?impliquer dans tout «ce qui a trait aux aspirations des citoyens, au bien-être et à la prospérité» car si «le citoyen est victime d?une injustice ou privé de son droit?, c?est toute la société qui en est atteinte».Toujours en matière de souhait des citoyens, Bouteflika sait que ces derniers attendent de la justice «qu?elle soit compréhensible, facile, rapide et égalitaire». Depuis quatre ans, les citoyens attendent la tenue de ces promesses.