Contrôle Le secrétaire général du FLN Ali Benflis revendique «un gouvernement neutre» en charge de l?organisation des prochaines élections. Cette garantie a été exigée lors du comité central tenu, hier, dimanche, à Zéralda et au cours duquel Benflis a accusé clairement le président-candidat d?être l?instigateur du complot ourdi contre son parti. L?orateur va plus loin dans ses accusations en disant que les «chargés de mission du président ont vendu leur conscience pour assouvir des ambitions de pouvoir et démettre de leurs fonctions tous le commis de l?Etat qui refusent de se plier à son diktat». Benflis veut à tout prix éviter que les prochaines élections ne se transforment en parodie. A cet effet, il souhaite que le scrutin «puisse se tenir sous la supervision d?un gouvernement neutre, d?une administration au-delà de tout soupçon et d?un contrôle efficient des partis politiques». Implicitement, le CC a aussi été une occasion pour Ali Benfllis de porter un démenti aux dires des animateurs du mouvement de redressement selon lesquels le parti est en train de connaître une saignée de ses membres. En effet, le CC était presque au complet et seuls huit de ses membres étaient absents au rendez-vous. Les présents ont même signé individuellement la résolution politique. Toujours à propos des redresseurs, Benflis souligne que ceux-ci «ont formé un mouvement illégal qui s?adonne à la sous-traitance ? , alors qu?il n?est qu?un alibi pour assouvir des vengeances personnelles». Benflis se montre aussi comme le défenseur des institutions et de l?Etat car il refuse que ce dernier ne soit «transformé en un outil aux services des intérêts personnels» de «ceux qui veulent s ?approprier l?Algérie pour leur seul bénéfice».Dans le même ordre d?idées, il rejette l?instrumentalisation de la justice et rappelle au président qu?il devrait être le premier garant de son indépendance. Il est à rappeler que la plainte déposée par les redresseurs pour invalider le 8e congrès n?est toujours pas examinée en dernier ressort par la justice. Des membres du comité central ont même évoqué une prochaine réunion du bureau politique qui pourrait décider du retrait des députés FLN de l?APN, si la justice est utilisée à des fins de sa déstabilisation.