Des insecticides hautement toxiques sont commercialisés sur le marché national, notamment informel. Ces produits sont importés, entre autres, de Chine et de Turquie et ne contiennent aucune information ou référence. Ce constat a été fait par Hakim Laribi, directeur général du Groupe Cophyd, lors d'une conférence qu'il a coanimée en compagnie de Jacques Aspirot et Bernard Zimmer, respectivement P-DG de la Compagnie européenne de réalisation antiparasitaire (Cera) et président de l'Académie internationale du rat, à Alger. «Ce sont des produits douteux et sous-évalués. Ils sont présentés comme étant des désodorisants au niveau des douanes», a-t-il indiqué. En outre, l'invité de l'Ugcaa a saisi cette occasion pour lancer un appel aux pouvoirs publics afin d'asseoir un projet de loi dans lequel une gestion des syndics d'immeubles et celle des quartiers permettra d'associer et d'impliquer la population de façon consciente et responsable dans la désinsectisation et la dératisation. Le conférencier a annoncé que le programme de dératisation et de désinsectisation est prêt à être remis aux autorités publiques. Une manière de dire que la balle est dans le camp des autorités afin de mettre les moyens nécessaires pour l'application des programmes de lutte contre la prolifération des rongeurs qui commence à prendre de l'ampleur dans nos cités, avec les risques de maladies comme la peste et le paludisme. Pour leur part, les deux experts ont tenu à présenter les grandes lignes dudit programme. Ce qui nécessitera, d'après eux, un budget colossal pour parvenir à mener les différentes étapes de la dératisation à terme. En effet, une cartographie d'intervention a été présentée lors de cette conférence par les deux experts. Néanmoins, pour réussir ce projet, les experts estiment que tous les acteurs doivent participer dans sa réalisation, aussi bien les autorités que les citoyens.