Le secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a procédé au renforcement du dispositif législatif relatif au travail des enfants dans le cadre de l'élaboration du projet du nouveau code du travail. «Il a été introduit dans ce projet des dispositions légales qui fixent les travaux dangereux interdits aux enfants, comme il a été prévu l'aggravation des sanctions pénales à l'encontre des contrevenants aux dispositions légales relatives au non-respect de l'âge légal du travail et des conditions d'emploi des travailleurs mineurs», a déclaré Mohamed Khiat, inspecteur général du travail, lors d'une conférence organisée jeudi dernier au siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. L'orateur, qui est également président de la commission nationale intersectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants, a indiqué que les cas recensés des enfants qui exercent des fonctions au sein du secteur de l'emploi sont loin d'être préoccupants. «Il y a 156 enfants n'ayant pas atteint l'âge légal du travail qui exercent dans différentes entreprises», a-t-il souligné. En s'appuyant sur les résultats d'une enquête réalisée par ses services en 2006, ce même responsable fera savoir que sur 3 853 établissements employant un effectif de 28 840 travailleurs salariés, il a été recensé 156 enfants âgés de moins de 16 ans, soit 0,54%. «Cette situation n'est nullement inquiétante en la matière», a-t-il dit. De son côté, le représentant du directeur général du Bureau international du travail (BIT) à Alger, Ali Amer, a révélé que plus de 70 millions d'enfants à travers le monde ne sont pas scolarisés. En outre, le nombre d'enfants exploités dans le monde est fort inquiétant. Selon le rapport du BIT établi en 2006, le nombre d'enfants exploités est de 218 millions. Le représentant de l'Unicef à Alger, Manuel Fontaines, a indiqué, pour sa part, que le travail exercé par la plupart des enfants en Algérie est loin d'être classé parmi les «pires formes» d'exploitation. Le représentant des Nations unies a salué les efforts fournis par l'Algérie pour combattre le travail des enfants, notamment le nouveau code de protection de l'enfance qui sera adopté incessamment.